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“Nous ne savons pas où se trouve exactement le MV Blida”
Le commandant de l'opération Atalanta, Paddy O'Kennedy à Liberté
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2011

On ne connaît ni le nombre de pirates ni la position du bateau MV Blida, le cargo algérien qui a été piraté par des Somaliens, le 1er janvier à quelque 200 km au sud-est du port Salalah d'Oman, avec à son bord 27 membres d'équipage, dont des Algériens, des Philippins et des Ukrainiens. Le commandant de l'opération Atalanta, Paddy O'Kennedy, porte-parole de la Force navale européenne pour la Somalie, une coalition navale, créé le 10 décembre 2008, pour protéger le Programme mondial d'aide humanitaire (WFP) à la Somalie, nous révèle un bilan pour le moins choquant.
Liberté : Quelle est la situation qui prévaut dans le golfe d'Aden et en Somalie concernant le piratage des bateaux ?
Le commandant de l'opération Atalanta, Paddy O'Kennedy : Nous sommes très concernés par ce problème. En termes de chiffres, nous avons à présent 28 bateaux piratés et 664 otages. C'est un grand problème pour nous mais en tant que force navale nous n'allons pas pouvoir résoudre ce problème uniquement par nous-mêmes. Le problème ne sera pas résolu en mer ! Ce sera résolu à l'intérieur de la Somalie, lorsqu'ils auront un gouvernement opérationnel et des lois dans le pays.
Est-ce que quelqu'un est en train d'essayer de résoudre le problème des otages ? Y a-t-il actuellement des négociations pour tenter de libérer ces personnes captives ?
Il y a des négociations en cours par rapport à tous les bateaux (piratés). Cependant, en tant que Force navale, nous ne nous impliquons dans aucune négociation. C'est entre la compagnie d'assurances, le propriétaire du bateau (armateur) et les pirates.
Comment avez-vous appris l'attaque du MV Blida par les pirates ?
Nous avons un système qui permet de signaler la position du bateau et lorsqu'il (l'équipage) suspecte des activités de piratage dans la région, il a ainsi le moyen de nous le faire savoir. Dans le cas du MV Blida, cela nous est parvenu par cet intermédiaire, qu'il (le bateau) faisait l'objet d'une attaque et qu'il était piraté.
Quel est le statut actuel du MV Blida ? Avez-vous des informations sur sa position actuelle ?
Je ne sais pas où il se trouve en ce moment, mais historiquement, ce qui est arrivé à d'autres bateaux dans le passé, est qu'ils ont été pris vers la côte Est de la Somalie, pour y être ancrés à cette position puis, les négociations continueront ou débuteront entre la compagnie d'assurances, les propriétaires du bateau et les pirates.
La piraterie en Somalie semble organisée. Les pirates ont-ils un QG à partir duquel ils entrent en contact avec les compagnies d'assurances ? Comment opèrent-ils ?
Je ne pense pas qu'il existe un QG central. Je crois qu'il y a plusieurs tribus, plusieurs groupes de pirates tout au long des côtes somaliennes... On ne sait pas s'ils coordonnent (leurs attaques) ou pas mais il n'y a pas le moindre QG de pirates connu.
Quelle est la dimension de votre flotte ? Cela est-il suffisant pour assurer une sorte de sécurité dans la région ?
Elle est variable. On peut disposer de 12 bateaux avec un minimum de 5 à 6 bateaux, cela dépend de la météo dans la région. En ce moment, nous avons 6 bateaux. C'est suffisant pour assurer notre rôle qui est de protéger les bateaux du Programme alimentaire mondial, lorsqu'il y a un bateau chargé de nourriture en direction de la Somalie. Nous avons certainement dans ce cas des moyens suffisants pour assumer notre rôle.
Avez-vous eu des accrochages avec les pirates ?
Nous avons escorté 92 bateaux du Programme alimentaire mondial et une seule fois les pirates avaient tenté d'attaquer un bateau mais sans succès.
Avez-vous atteint un niveau satisfaisant de coopération avec les autres forces navales présentes dans la région ?
Nous avons un très très haut niveau de coopération avec les forces navales de Nato, CMF (Combined Maritime Forces, sous commandement américain) mais aussi avec d'autres nations comme la Russie, la Chine, l'Inde. On se rencontre régulièrement, toutes les huit semaines dans un grand meeting à Bahreïn pour discuter de tous les aspects de la lutte contre la piraterie. Nous avons une bonne coordination avec les autres forces navales anti-pirates.
Pensez-vous que la négociation est une meilleure approche que l'intervention militaire dans les cas de piraterie ?
On ne participe pas aux négociations en ce qui nous concerne. Lorsqu'un bateau est piraté, cela devient l'affaire de la compagnie d'assurances, des propriétaires du bateau et des pirates. Ce que l'on ne veut pas faire, c'est d'interférer avec ces négociations et on ne veut certainement pas risquer de nuire aux otages. C'est notre approche pour ne pas porter atteinte à la sécurité des otages. Ce qui est arrivé dans le passé est que si l'on s'approche trop des bateaux piratés, ils (les pirates) menacent de tuer les otages. On laisse cela aux négociateurs, de trouver une solution.


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