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La cueillette des olives bat son plein à Ath Yâla
Sétif
Publié dans Liberté le 18 - 01 - 2011

À l'instar des autres régions du pays où l'olivier et le figuier entrent dans les particularismes, les Ath Yâla du nord de Sétif, qui regroupe les communes de Guenzet et Harbil, s'emploient en cette saison froide à cueillir leurs olives après leurs figues en automne.
Hommes, femmes et enfants sont à pied d'œuvre de bonne heure, par groupes ou par familles pleins d'entrain et joyeux malgré la tâche difficile qui les attend-pour aller ramasser un fruit qui se fait souvent désirer.
Depuis quelques années, ce ne sont plus les paysans qui se chargent de l'opération de cueillette pour leurs proches selon des clauses convenues, car la situation a bien changé. Ils viennent maintenant de partout – profitant des vacances d'hiver et surtout du temps clément – en famille pour cueillir eux-mêmes les olives de leur melk.
Ils leur laissent néanmoins, encore, l'entretien des arbres par souci de préservation du patrimoine et du rendement. Comme pour les grandes vacances, cela exige des préparatifs, mais cette fois bien particuliers car il s'agit de faire des efforts en montagne et sous le froid.
Cependant l'ambiance qui caractérise ce genre d'événement, qui n'arrive qu'une fois l'an, vaut le déplacement. Grands et petits, tous se mobilisent dans la joie et la bonne humeur, pour collecter, à qui mieux mieux, les olives. Sur les lieux, chacun y va de son expérience, de sa résistance et de son âge. Les tâches sont réparties selon ces critères, les hommes, sur les arbres, armés d'une gaule, les femmes et les enfants au ramassage. Des proches viennent souvent apporter leur aide. Il faut dire que les femmes se sont déjà acquitté, dès l'aube, d'une autre tâche, à savoir la préparation du repas de la mi-journée.
Depuis leurs arbres, les hommes battent les rameaux, les secouent avec méthode de façon à ne pas blesser l'olivier. Pour les rameaux les plus proches, il suffit de glisser la main fermée le long de la branche pleine pour recueillir les olives à mettre directement dans le panier. Le travail de ramassage ne débute qu'une fois le sol couvert. C'est alors que commence une sorte de balayage pour glaner toutes les olives en faisant attention de ne pas les piétiner car il sera difficile de les repérer sous une terre labourée. La collecte exige aussi de la patience et de la dextérité.
En plus d'être, durant des heures, penché à ramasser, il faut récupérer les olives là où elles s'arrêtent quand elles dévalent la pente des collines. Il faut aussi les chercher dans les ronces et les haies de mûres sauvages pleines d'épines et d'échardes.
Mais ces endroits sont pour les plus hardis aux mains expertes. Cela sera ainsi, d'un olivier à un autre, d'une parcelle à une autre jusqu'au dernier arbre. Ces parcelles portent comme nom Tighermine, Alkhoum, Tizi Moul, Elmabia, Iferkouten, etc.
D'un arbre à l'autre, on se raconte des histoires courtes pour combattre la routine et se donner de l'énergie. Comme toujours, par tradition, une voix s'élève d'un arbre pour interroger : “Qui de nous est paresseux ?” Chacun prononce le nom de celui qu'il veut taquiner. Une autre voix poursuit : “Qui de nous est meilleur ?” Tous, à l'unisson, répondent “moi !” dans une ambiance bon enfant, fraternelle.
À la mi-journée, le travail est interrompu pour une collation faite d'“aghroum”, une galette; de “chlita” composée de poivron, de piment et de tomate, le tout écrasé et cuit dans l'huile d'olive ; de pommes de terre cuites à l'eau ; d'œufs durs ; de viande parfois ; de fruits de saison ; de figues sèches et enfin de café. Seul le mauvais temps peut retarder ou suspendre momentanément la cueillette.
Quel plaisir de participer à cet événement qui est aussi une occasion pour les rencontres, l'entraide et les veillées. Le soir venu, la récolte est emballée qui dans les “chouari” sur l'âne moyen le plus appropriée pour les montagnes, qui dans des sacs et seaux, qui dans les malles des voitures garées sur la piste, quand elle existe. Les olives sont stockées jusqu'à la fin de la récolte puis emmenées au moulin à huile “maâsra” le plus proche afin d'en extraire l'huile. Les huileries acceptent le paiement en huile.
Une fois le processus terminé, l'huile est partagée entre les ménages de la même famille pour la consommation domestique qui tient souvent jusqu'à la récolte prochaine.
Mais beaucoup en font avec la vente des figues et d'autres fruits et légumes une activité dont ils tirent l'essentiel de leurs revenus. Les familles ne possédant pas d'oliviers s'approvisionnent ordinairement à partir de leur région. Le prix fluctue au gré des récoltes ; pour cette année, il a atteint le record de 600 DA le litre alors qu'ailleurs il ne dépasse guère les 400 DA. L'huile fait couramment l'objet d'une demande précoce ; on appelle cela “assadjou”.
Le rendement est fonction de la variété, de la terre, mais surtout du soin apporté à l'olivier. Les plus répandues, sont les variétés aggnaou, aberkane et chemlal. Arbre légendaire, symbole de paix, l'olivier revêt pour les Kabyles, une grande importance sociale et économique. Son huile constitue un élément fondamental de leur alimentation puisque les ménages en consomment entre 20 et 50 litres par an. Elle est considérée tout à la fois aliment, médicament et cosmétique. Ses vertus pour la santé vont de l'antioxydant, l'augmentation des défenses de l'organisme à la prévention des maladies cardiovasculaires. L'olivier à Ath Yâla est bien une des richesses d'importance, il doit donc bénéficier d'une politique visant sa préservation, son développement pour l'amélioration des conditions de vie de la population qui y réside. Une aide de l'Etat est vivement souhaitée pour le reboisement, l'ouverture des pistes et le soutien à la création de petites entreprises.
Lors des journées ayant pour thème “Science et développement”, organisées par Guenzet et Harbil, les experts du Ceneap et du Cread avaient souligné la nécessité d'un plan Orsec pour les zones montagneuses du nord de Sétif en lançant l'idée d'un “développement de montagne qui doit reposer sur l'exploitation de ses propres ressources naturelles”. Espérons que l'olivier et le figuier soient à l'origine d'un développent intégré de cette région qui en a vraiment besoin.


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