Un collectif d'associations de femmes (association de défense et promotion des droits de femmes, réseau Wassila, association contre les violences faites aux femmes et aux enfants, Bnat Fadhma-n'Soumer, Collectifs femmes du Printemps noir et Djazaïrouna) vient de fonder un observatoire contre les violences infligées aux femmes, révèlent ses promoteurs, dans un communiqué signé par la porte-voix du mouvement, Chérifa Kheddar. “Cet observatoire, Ovif, œuvre pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes, la citoyenneté et la justice sociale”, précise-t-on. Fraîchement créé, les animateurs de cet organisme annoncent leur intention de rejoindre la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) et, par là même, participer à la marche programmée pour le 12 février prochain à Alger, malgré son interdiction par les autorités de la wilaya. Cette décision a été prise pour contribuer, ne serait-ce que par une manifestation publique, à régler les innombrables maux que vit le pays, particulièrement la jeunesse. “Révoltées par le désespoir de citoyens et citoyennes acculés aux immolations et à la harga, les arrestations des jeunes, la détresse de femmes réduites au silence”, avance-t-on dans le communiqué. Le collectif entend, en outre, par cette action immédiate, démontrer que les femmes activent dans l'édification d'une société qui puise son essence dans les principes démocratiques et qui s'attelle à y bannir la violence sous toutes ses formes. L'observatoire contre les violences à l'encontre des femmes a saisi l'occasion pour exprimer “toute sa solidarité aux peuples tunisien et égyptien”.
