Le comédien Abdelkrim Benkharfallah (Krimou) s'est illustré dans un spectacle humoristique Djaâfar Bouzahrone, avant-hier soir, sur les planches de la salle Ibn Zeydoun de l'Oref. Ce monologue a été écrit et mis en scène par le journaliste, écrivain et metteur en scène Mohamed Badawi. D'ailleurs, cette pièce du théâtre populaire est une réadaptation d'un roman de Mohamed Badawi. “Le texte a été écrit en 2006 pour mon livre qui sortira bientôt. J'ai réadapté l'histoire pour le théâtre, la première a eu lieu en octobre 2010, et ce soir c'est la deuxième fois que Krimou se produit sur scène”, a confié le metteur en scène. Ce spectacle est l'histoire de Djaâfar Bouzahrone (Djaâfar la chance), un homme naïf, peureux et maladroit qui aspire à trouver un travail stable. Il enchaîne les petits boulots en espérant trouver un jour un métier qui lui permette de devenir important et de voir ses rêves se concrétiser. “Avoir une grande villa, une belle voiture et être riche”. Ce personnage raconte ses tourments, ses aventures, la misère sociale avec dérision et use énormément de l'autodérision en admettant ses peurs et ses angoisses. Un jour, Djaâfar Bouzahrone se présente à un rendez-vous qui changera sa vie. Derrière un décor simple : un porte-manteau, une chaise et un bureau, Djaâfar Bouzahrone a pu emporter le public qui riait aux larmes dans ses délires et ses tracas quotidiens. Le comédien passait d'un fait à l'autre aisément, les histoires s'enchaînaient sans cohérence mais le public suivait le déroulement avec attention sans perdre le fil de l'histoire. Pour ne pas lasser les spectateurs, le metteur en scène a misé sur des chorégraphies et des parodies. Djaâfar Bouzahrone s'est retrouvé dans la peau du Parrain et celle de Tom Cruise dans Mission iompossible : un défi relevé avec succès pour le comédien qui a provoqué de grands fous rires dans la salle. L'histoire de Djaâfar Bouzahrone se termine avec un évènement qui bouleverse sa vie… Pour cette deuxième représentation, Mohamed Badawi fut content de voir autant de monde sourire. “Mon but est de faire rire les gens ! Le théâtre populaire touche mieux le public car il s'adresse à tout le monde et à toutes les tranches d'âge”, a-t-il souligné. Par ailleurs, un petit problème de disponibilité de salles met le spectacle en stand-by. “Nous avons arrêté pendant quelques mois parce que Krimou a eu un petit accident à la jambe. Maintenant, nous ne pouvons pas nous produire à cause des salles. Nous avons vu plusieurs institutions culturelles mais il n'y a toujours pas de réponse !” a signalé Mohamed Badawi. Et d'ajouter : “La seule chose qu'on demande est de jouer et de donner du plaisir aux gens.”