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Un printemps européen ?
Les révolutions arabes font des émules hors de leur sphère
Publié dans Liberté le 23 - 05 - 2011

Le coup est parti d'Espagne où les manifestants ont construit un campement à Puerta del Sol, une place située au centre de Madrid. La place emblématique de la capitale espagnole a pris des airs de place Tahrir, au Caire. Le mouvement qui a pris de court les organisations politiques et syndicales, comme les médias traditionnels, n'a fait que prendre de l'ampleur et d'autres villes se sont aussi mises de la partie. Il pourrait s'étendre à d'autres pays européens qui traversent des difficultés socioéconomiques durables. C'est une contestation radicalement nouvelle, dont les gouvernements vont devoir tenir compte.
En effet, les jeunes Espagnols ont adopté les méthodes de mobilisation du Printemps arabe : ils s'en prennent au système politique dans son ensemble, à la gauche au pouvoir, comme à l'opposition de droite. Ils dénoncent la corruption et affirment que l'Espagne ne connaît pas une vraie démocratie ! La pâte a apparemment prise puisque la protestation s'est poursuivie malgré son interdiction par les autorités au motif des législatives que les socialistes vont perdre.
Et il semble aussi que la détermination des jeunes Espagnols fait des émules au-delà des frontières de leur pays. Le malaise des jeunes, venu de Grèce et qui s'est déjà exprimé au Portugal, en Grande-Bretagne avant d'atterrir en Espagne et de se propager en Italie, intervient au moment où l'Europe entière est gagnée par une montée des populismes. Ces jeunes se disent déterminés à faire entendre leur ras-le-bol de la crise et du chômage. Les manifestants de la Puerta del Sol à Madrid ont annoncé rester mobiliser dans leur “village” alternatif de tentes et de bâches en plastique bleu. C'est mosaïque de jeunes rejoints par des adultes travailleurs de tous horizons : chômeurs, étudiants, retraités, salariés, fonctionnaires qui se retrouvent dans la dénonciation de la mainmise des grands partis sur la vie politique, l'injustice sociale, les dérives du capitalisme, la corruption des politiciens et tout cela sur le mode pacifique. Pour marquer leur adhésion, les résidents autour de la place interviennent sous forme d'une cazueladas, c'est-à-dire, taper depuis leur balcon sur des casseroles pour faire du bruit. Le ras-le-bol est partagé. La Puerta del Sol se veut un laboratoire d'idées pour des réformes à venir. Les “Jeunes sans avenir”, ce slogan en lettres jaunes sur fond noir qui a donné son nom à la vague de contestation née il y a quelques semaines en Espagne via les réseaux sociaux, s'y sont attelés, forts de l'adhésion populaire à leur mouvement et de son effet boule de neige non seulement sur les places de toutes les villes d'Espagne mais aussi à travers de nombreux pays européens. Les prémices de sa contagion sont sur la Toile.
On évoque la possibilité d'une méga-manifestation à l'échelon international en octobre. Certaines villes européennes semblent vouloir prendre le relais : des manifestations sont annoncées à Paris, en Angleterre, en Allemagne, “Italian Revolution” est en marche en Italie, à Bruxelles. Il n'y a pas que l'Espagne à traverser une crise économique et sociale, que le gouvernement socialiste n'a pu arrêter en trois années ! Le chômage, l'exclusion, la malvie concernent toute l'Europe, majoritairement des jeunes, y compris les diplômés. Et cette jeunesse, comme son homologue arabe, ne se sent représentée ni par les partis au pouvoir, ni par les oppositions, ni par les Etats qui obéissent aux logiques du marché et sont à son service et non des populations. Le mouvement n'a pas d'idéologie en particulier et il n'est lié à aucun parti politique ni aucune organisation quelconque. Ses revendications touchent à de grands principes aujourd'hui absents de la société occidentale dont la justice sociale, l'égalité des chances et les mêmes droits pour tous. Les jeunes Espagnols, comme l'ensemble de la jeunesse européenne, ne sont pas optimistes quant à leur avenir aujourd'hui obscur. Voilà pourquoi, ils demandent la “Democracia real, ya” (une vraie démocratie, maintenant). C'est aussi pour cela que l'on compare le printemps espagnol au printemps arabe et que l'on trouve à la place de La Puerta del Sol à Madrid des airs de place Tahrir au Caire.


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