Près de quatre-vingt-dix invités, en provenance de trente-sept pays (y compris l'Algérie). Et, pour la première fois, Taiwan et l'Arménie prendront part à la quatrième édition du Fibda, qui proposera treize expositions, deux concerts, quatre projections, neuf conférences, trois tables rondes, quatre performances de dessin et des ateliers. Dalila Nedjam, commissaire du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), a tenu, hier matin, une conférence de presse à la filmothèque Zinet (Riadh El-Feth) en compagnie de Mustapha Nedjaï, directeur artistique, Mahfoud Aïder, président du jury international, Ahmed Haroun, président du jury national, et Rachid Alik, directeur de la communication. Cette rencontre avec la presse a été l'occasion de présenter les différentes déclinaisons de la quatrième édition du Fibda, qui aura lieu du 5 au 8 octobre au niveau de l'esplanade de Riadh El-Feth, et pour la première fois à la filmothèque Zinet (des projections et des spectacles). “Alger, bulles sans frontières” est le slogan choisi pour la présente édition, qui mettra les Comics américains à l'honneur, à travers une exposition et la présence de bédéistes. L'histoire aura sa place dans le monde magique des bulles car, comme l'avait souligné Rachid Alik lors de la première conférence de presse, “nous voulons montrer que la BD a son mot à dire.” Ainsi, une grande exposition (avec une scénographie particulière) aura lieu pour la commémoration du cinquantième anniversaire des événements du 17 octobre 1961. Deux documentaires, un film d'animation ainsi que l'édition de quelques BD accompagneront ce focus historique. D'ailleurs, l'album Octobre noir (éditions AD Libris), préfacé par Benjamin Stora, sera disponible au niveau de l'espace librairie du Fibda. Trois hommages seront rendus à trois personnalités du monde de la BD : Mahfoud Aïder dit Aladin (une grande exposition résumera son parcours, et un prix d'honneur lui sera remis), Brahim Guerroui (à titre posthume le prix Patrimoine), et Francis Groux (prix de la Reconnaissance), le fondateur du festival d'Angoulême. De plus, le village BD, qui a gagné en surface cette année, inaugure un nouvel espace dédié à la lecture. Un formateur ira également dans une école pour animer un atelier, ainsi qu'à SOS Village d'enfants, et le Fibda accueillera sur le site du festival des enfants en situation de handicap pour des ateliers. En outre, Ahmed Haroun a annoncé les résultats des concours Espoirs scolaires et Jeunes talents. Sid Ahmed Hichem est l'heureux lauréat du concours Espoirs scolaires. Côté Jeunes talents, c'est Houria Couza qui a reçu le premier prix, suivie de Sofiane Belaskri, Sidi Ali Oudjiane et Racim Ben Yahia. Par ailleurs, cette conférence de presse a été également une occasion pour présenter l'album collectif Monstres (éditions Dalimen), sorti le 2 octobre 2011. Cet album est le résultat d'un atelier de formation encadré par Etienne Schreder, au niveau de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. Vingt-cinq bédéistes (au départ ils étaient 41, puis 25) ont été sélectionnés et ont bénéficié de la formation qui s'est étalée de mai à septembre. Le résultat est admirable. Le festival recevra des invités importants du monde du neuvième art, comme François Schuiten ou Benoît Peeters… Et, comme à chaque fois, c'est la rencontre avec les auteurs, sans protocole, dans une ambiance décontractée, qui demeure le point fort de ce festival, qui ouvrira ses portes après-demain au public. Les bulles vous feront tourner la tête !
