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Jijel
La misère submerge les villages de la commune de Sidi Maârouf
Publié dans Liberté le 27 - 11 - 2011

Des parents nous diront que leurs enfants sortent de la maison le dimanche à 3 heures du matin pour arriver à l'heure en cours. Car il n'existe pas de transport scolaire dans cette commune.
Les habitants de plusieurs villages dans la commune de Sidi Maârouf, située à environ 50 kilomètres à l'est de Jijel, souffrent de beaucoup de problèmes tels le mauvais état des routes, le manque d'eau, l'absence d'éclairage public, de transport public et d'infrastructures sportives.
Lors de notre déplacement dans la commune en question, nous avons pu constater que cette dernière accuse un énorme retard en matière de développement. Les habitants de plusieurs villages que nous avons rencontrés, nous ont fait savoir que leur situation critique n'a que trop duré. “Nous en avons marre, les autorités locales n'ont rien fait pour nous, je me demande même si nous sommes réellement Algériens ”, déclare un habitant du village Foundous. “Nous n'avons pas d'eau pour nous laver, nous sommes obligés d'en acheter avec nos propre moyens notamment durant la saison d'été”,dira ce père de famille furieux. Un autre habitant de cette région nous affirme que dans leur région l'eau n'est disponible qu'une fois par semaine et pour une durée de 20 minutes maximum. “À Sidi Maârouf, l'eau est distribué d'une façon anarchique, il y a des quartiers qui bénéficient d'eau durant toute la semaine, tandis que d'autres souffrent de son manque” constate un autre. Pour ce qui est de l'éclairage public, la situation est grave pour beaucoup de régions.
En effet, lorsque nous avons posé la question sur l'éclairage public dans les zones Foundous, Ayis, El Mataya et d'autres inconnues pour beaucoup de Jijeliens, les habitants ont répondu “C'est un rêve !”. Un habitant de Foundous a confié à Liberté que la population ne cherche pas l'éclairage public. “Nous savons que l'éclairage public est une chose qui ne se réalisera jamais ici, on cherche un peu de développement pour vivre comme des êtres humains dignes de ce nom, rien d'autre”, avouera notre interlocuteur. Et d'ajouter : “Moi personnellement, je suis sans d'électricité à la maison depuis 4 jours à cause d'une panne et quand j'ai appelé la société de distribution d'El Milia, personne n'a voulu venir pour la réparer, mais quand il s'agit de couper l'alimentation pour non-payement de la facture, ils n'hésitent pas à venir”. Un autre problème qui empoisonne la vie des citoyens ainsi que celle de leurs enfants est l'absence des moyens de transport public. Les élèves qui habitent les villages aux alentours de Sidi Maârouf sont obligés de se déplacer dans des camionnettes utilisées pour le transport du bétail.
Tel est le cas pour les habitants d'El Matay située à 8 kilomètres du chef lieu de la commune, et des villages de Ghar Diba, Chekrida, Beni Hay et d'autres régions... Ces habitants nous ont affirmé que les transporteurs qui travaillent au noir dans ces régions, ont l'habitude d'interrompre leur activité à cause de l'état piteux des routes qui relient leur village à Sidi Maârouf. Face à des situations pareilles, les élèves sont obligés de parcourir tout le chemin à pied notamment en hiver.
La misère ne s'arrête pas là pour ces élèves, car en arrivant à l'école ils font face à d'autres manques. Comme c'est le cas au CEM Guetich Laâbi au centre-ville de Sidi Maârouf que nous avons visité. L'absence totale d'eau est une particularité de cet établissement qui accueille quelque 500 élèves. Ceux qui habitent trop loin ont le privilège de bénéficier de l'internat. Mais pour rejoindre l'école en début de semaine c'est un véritable parcours du combattant pour les élèves. Des parents nous diront que leurs enfants sortent de la maison le dimanche à 3 h pour arriver à l'heure en cours. Les élèves ne connaissent pas le transport scolaire, et n'ont jamais bénéficié de ce “luxe”. Une situation qui a poussé beaucoup de parents à retirer leurs enfants de l'école notamment les filles. Les habitants se posent des questions sur leur sort et celui de leur enfants : “Est- ce que nous continuerons notre vie à combattre la misère ? Est-que que notre cri de détresse est entendu? Est-ce que les autorités savent que nous existons ?” En attendant les habitants d'Ayis , El Mataya, Grayou, Ezakhara, Bouzeghar, Laâchachba, Beni Hay et autres continuent à vivre dans l'espoir de connaître des lendemains meilleurs.
Mouloud SAOU


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