Des mamans éplorées et des pères désespérés interpellent les pouvoirs publics, les médias, la justice, les services de sécurité, les associations caritatives, les psychologues, médecins, pharmaciens, imams qui doivent apporter leur contribution pour annihiler ce phénomène récurrent qui gangrène notre société. En dépit des actions conjuguées des services de sécurité, de la sévérité de la justice et des actions sporadiques de sensibilisation, la drogue s'est ancrée dans les villes, les villages, douars, cités et quartiers où elle fait des ravages. La jeunesse est exposée à ce mal du siècle et toutes les couches de la société, selon des spécialistes, ne sont pas épargnées par ce phénomène auquel même les filles n'échappent pas. Des parents angoissés se sont rapprochés de nous pour tirer la sonnette d'alarme et interpeller les pouvoirs publics, dont la mission est de veiller à la santé, à la quiétude et à la sécurité des citoyens. L'un d'eux, un sexagénaire père de cinq enfants, nous confie : “La commercialisation des psychotropes bat son plein car des individus, prétendant des maladies spécifiques, se font délivrer ces cachets par certains médecins complaisants. Ils se font délivrer plusieurs ordonnances et ont la possibilité d'en acquérir auprès des agences pharmaceutiques. Ces délinquants ont leur clientèle fidélisée qui paie rubis sur l'ongle pour acquérir ces psychotropes qu'ils consomment régulièrement ! Leur effet est néfaste sur leur organisme et leur cerveau et c'est ce qui explique la recrudescence des actes de violence”. Un boucher qui a assisté à la discussion renchérit : “Des jeunes devenus accrocs à cette drogue, deviennent subitement agressifs et n'hésitent pas à poignarder et à tuer des innocents, parfois leurs proches, pour voler des objets de valeur, des sacs, des portefeuilles, des téléphones portables et des bijoux en or! L'essentiel est d'avoir de l'argent pour se ravitailler auprès des dealers”. Ce phénomène commence à faire tache d'huile et c'est ce qui suscite le désarroi des familles, même celles qui sont honorablement connues. Chaque nuit, des bandes de voyous investissent des squares, lieux publics, cités, quartiers périphériques pour s'adonner à des scènes de vendetta en exhibant des sabres, épées et poignards, semant la terreur au sein des riverains. Combien de véhicules, d'équipements publics ont été ravagés, détériorés par ces drogués qui sont déconnectés ? Des crimes, des viols, des agressions, des violations de domicile sont enregistrés quotidiennement. Les services de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale effectuent des opérations coup-de-poing, des descentes, des rafles, des contrôles d'identité dans des lieux sensibles et procèdent à des saisies de drogues, psychotropes et à des arrestations et à des mandats de dépôt. Mais ces actions ne semblent aucunement décourager la bête immonde puisque le phénomène persiste. Des mamans éplorées et des pères désespérés saisissent cette opportunité pour interpeller les pouvoirs publics, les médias, la justice, les services de sécurité, les associations caritatives, les psychologues, médecins, pharmaciens, imams qui doivent apporter leur contribution pour annihiler ce phénomène récurrent qui gangrène notre société. Les parents doivent jouer leur mission en veillant jalousement sur leurs enfants et en étant intransigeants dans leur éducation. H.B.