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Situation politique au mali
Les militaires rendent le pouvoir aux civils
Publié dans Liberté le 08 - 04 - 2012

Le putschiste s'est engagé vendredi soir à rendre le pouvoir aux civils après avoir rétabli la Constitution qu'il avait auparavant abrogée et remplacée par la sienne.
Un accord-cadre de cinq pages prévoyant un président intérimaire en la personne du président de l'Assemblée nationale, un Premier ministre et un gouvernement de transition ainsi qu'une future loi d'amnistie pour les putschistes, a été signé par le chef de la junte malienne, le capitaine Amadou Sanogo. La Cédéao a également demandé que l'ex-président malien Amadou Toumani Touré soit protégé et libre du choix de sa résidence. Le président du Parlement malien monocaméral, présidé par Dioncounda Traoré, devra donc assumer la transition jusqu'à l'organisation de nouvelles élections présidentielles dans une quarantaine de jours. Dans le putsch, seul ATT aura laissé des plumes. Lequel, par ailleurs, allait quitter le pouvoir ce mois-ci au terme d'un second mandat qu'il n'avait pas cherché à prolonger, contrairement à ses pairs africains. Ce retour à la normalité a été obtenu par la Cédéao qui a étouffé le Mali, son membre enclavé, en le soumettant à un embargo. En outre, le putsch a été condamné par les voisins du Mali, l'Union africaine, l'Union européenne, y compris par la France pourtant très remontée contre ATT, et le Conseil de sécurité de l'ONU. Mais, la marche arrière de la junte aura été surtout dictée, imposée par l'offensive victorieuse des sécessionnistes touareg dans le nord du pays et la proclamation par eux de leur indépendance. Et la situation s'est aggravée avec l'entrée en jeu d'islamistes qui, eux aussi, profitant de l'instabilité générée par le coup d'Etat à Bamako sont sortis de leurs tanières pour se préserver des monceaux de territoires dans le nouvel Etat de l'Azawad. Et il n'y pas qu'Aqmi à chasser dans le nord du Mali. Une nouvelle franchise d'Al-Qaïda, typiquement touareg celle-là, a fait son apparition, le mouvement islamiste Ansar Dine appuyé par des éléments d'Aqmi. Ansar Dine ne partage pas les velléités indépendantistes du MNLA, le mouvement qui a fédéré la rébellion touareg autour de l'indépendance de l'Azawad. Son leader qui a fait ses classes chez Aqmi à la prétention d'établir la charia sur tout le Mali. Dans un communiqué, la Cédéao a rappelé à tous les groupes armés du nord du Mali que le Mali est “un et indivisible” et qu'elle usera de tous les moyens, y compris le recours à la force pour assurer l'intégrité territoriale du Mali. La Cédéao comprenant, outre le Mali, quatorze membres, envisageait depuis le coup d'Etat d'y envoyer une force militaire de 2 000 à 3 000 hommes. Les chefs d'état-major des armées de la Cédéao, réunis jeudi à Abidjan, ont élaboré un mandat pour cette force, qui reste à valider par les chefs d'Etat. L'opération ne se présente pas sous de meilleurs auspices. À l'étendue des territoires accaparés par la rébellion targuie s'ajoute la confusion entre le MNLA, Aqmi et Ansar Dine et le désastre humanitaire, avec plus d'un quart de million de réfugiés et déplacés depuis le déclenchement de la rébellion du MNLA mi-janvier. Le nord est en proie à l'anarchie, il sera donc extrêmement difficile d'y mener des opérations militaires à moins que les puissances occidentales consentent à des repérages par satellites et à l'utilisation de drones. Que l'UA, l'UE, les Etats-Unis, des pays voisins du Mali aient la déclaration unilatérale d'indépendance de l'Azawad comme nulle et non avenue ou sans aucune valeur, est une chose mais rétablir la normalité dans la région demandera du temps et des moyens, quand bien même de nombreux responsables touareg, dont d'anciens chefs rebelles du Niger, ont également condamné cette proclamation. Cependant, un facteur peut faire bouger le curseur, les divisions au sein du MNLA et surtout l'opposition du mouvement islamiste Ansar Dine qui a rejeté l'idée même d'indépendance. Et, selon des sources concordantes, cette nouvelle franchise d'Aqmi aurait pris le dessus sur le MNLA qui, selon divers témoignages, ne semblait pas en mesure de contrôler ce que les chefs de la rébellion ont appelé leur territoire. Omar Hamaha, un touareg, chef militaire d'Ansar Dine, qui a pris le contrôle de Tombouctou, a affirmé mener une guerre contre l'indépendance de l'Azawad et pour l'Islam, dans une déclaration publique. “Notre guerre, c'est une guerre sainte, une guerre légale, au nom de l'islam. Nous sommes contre les rebellions. Nous sommes contre les indépendances”, a-t-il dit. Aujourd'hui, ce n'est plus une simple rébellion, ce sont des groupes islamistes qui s'installent dans le nord du Mali. Au cœur du Sahara. Et si on laisse le Mali seul avec ce problème, l'Afrique et le monde en paieront les conséquences.
D. B


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