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Le lourd dossier Algérie
Séminaire sur la Corruption
Publié dans Liberté le 04 - 12 - 2003

Curieusement, l'UGTA, sur laquelle des soupçons pèsent quant à la gestion par ses dirigeants des œuvres sociales des travailleurs, est partenaire de cette manifestation organisée à la Maison du peuple.
Pour une fois, un séminaire sur la corruption est organisé en Algérie grâce à l'Association nationale de lutte contre ce phénomène, en collaboration avec Transparency international, la fondation Fredrich Ebert et l'UGTA. Bien que cette réunion d'information n'ait pas accouché de révélations spectaculaires pour sa première journée, force est de noter que le tabou est cassé et le mur du silence enfin franchi par le fait même que ce thème controversé soit abordé chez nous.
La présentation de la Convention africaine et onusienne contre la corruption a donc servi de tribune pour dresser un état des lieux de ce serpent de mer qui a gangrené la sphère politicoéconomique en Algérie.
Le directeur du département Afrique et Moyen-Orient de Transparency international a donné le ton aux participants, en se désolant de ce que notre pays n'ait pas signé la convention sur la corruption adoptée par les chef d'Etat de l'Union en juillet dernier à Maputo, au Mozambique.
Il est d'autant plus amer que “l'Algérie figure parmi les pays parrains de l'Union africaine”, souligne-t-il. Un député de l'APN, lui, a tenté de justifier la position de l'Algérie par la nécessité “d'adapter cette convention à la situation de chaque pays”. Un argument spécieux qui ne tient pas la route, dans la mesure où il appartient aux pays du continent d'adapter leur législation selon les dispositions de la convention et non le contraire. Benyoucef Mellouk, victime du fameux scandale des magistrat faussaires, bondit de son siège pour assener : “Avant de ratifier cette convention de lutte contre la corruption, les autorités algériennes doivent d'abord assainir le secteur de la justice qui fonctionne jusqu'à aujoud'hui avec des magistrats corrompus.” Tout feu tout flamme, Mellouk, qui bataille depuis des années pour être rétabli dans ses droits, tranche : “Il n'y a pas de lutte quand on a des corrompus dans la justice ! Dans notre pays, tout est bloqué.” Qu'y a-t-il lieu de faire alors ? Celui qui a été derrière la révélation de la bombe des faux moudjahiddine préconise un seul remède : “Il faut que le système change.” Sidi Saïd, sécrétaire général de l'UGTA souhaite, lui, que les syndicalistes s'impliquent dans la lutte contre la corruption, soulignant au passage que ce sont “malheureusement ces derniers qui sont traînés dans les tribunaux…” Tel ne semble pas être l'avis de l'avocat Nassereddine Lezzar qui pointe implicitement un doit accusateur en direction de l'UGTA, notamment dans sa gestion opaque de la Caisse nationale des œuvres sociales. Particulièrement acide envers les pouvoirs publics, M. Lezzar se demande à quoi servent les dénonciations de la presse quand aucune suite n'est donnée par les autorités aux scandales éventés. Pour lui, la lutte contre la corruption en Algérie est illusoire aussi longtemps que notre pays n'est pas doté de véritables structures efficaces en mesure de mener les investigations nécessaires. Cela est d'autant plus vrai que la Cour des comptes a été à ses yeux “fonctionnarisée” tandis que l'Inspection générale des finances (IGF) est réduite à “une simple administration”. Il ressort des débats que les marchés publics en Algérie n'obéissent à aucune réglementation économique, excepté celle de l'influence. Le niveau de corruption dans les institutions et les entreprises publiques est tel que la transparence est une exception et non la règle. Un participant a d'ailleurs ironisé sur le fameux Conseil national de lutte contre la corruption dont on n'entend plus parler : “Il a fait plus de bruit… sous silence !” Les animateurs n'ont pas manqué de mettre en exergue les répercussions économiques, politiques et sociales de la corruption dans les pays qui en sont gangrenés. Ils ont, en effet, souligné que ce fléau, souvent entretenu par les décideurs, entrave le processus de développement et, politiquement, compromet la démocratie et la bonne gouvernance. Aussi, ce phénomène rend impossible l'application du droit et fragilise la fiabilité des institutions, en ce sens que l'appareil judiciaire est le cœur palpitant de l'Etat de droit.
H. M.


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