Tout au long de la matinée de ce jeudi, des électeurs n'ont cessé de joindre la rédaction de Liberté, souvent en déclinant leur identité, pour dénoncer la suppression inexpliquée de leurs noms des fichiers électoraux, eux qui, pourtant, se sont présentés aux bureaux de vote, munis de leurs cartes d'électeurs et de leurs cartes d'identité. Le phénomène a été observé particulièrement dans les centres de vote des circonscriptions d'Alger et de Boumerdès (centre), mais aussi dans certaines wilayas de l'est, telles que Constantine, Annaba ou Guelma. Nos correspondants ont confirmé la multiplication inhabituelle de cas similaires dans ces régions. S'il est vrai que ce genre de « failles » a toujours été constaté lors des précédents scrutins, il semble que l'importance du nombre d'électeurs dont les noms ne figurent pas sur le fichier électoral est, cette fois-ci, « anormalement » élevé, estime-t-on. Cela ne va pas sans soulever une interrogation : en rayant des électeurs du fichier électoral, le but ne serait-il pas de doper le taux de participation, sans recourir au bourrage des urnes habituel ? Explication : 4 votants sur 10 inscrits, cela fait de 40% de participation ; mais si on élimine du fichier électoral 2 des 10 inscrits, cela nous donne 4 votants sur 8 inscrits, soit 50% de participation. SC