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Témoignage de l'ex-officier de l'ALN Yaha Abdelhafidh à Tizi Ouzou
“Au nom de l'histoire, il faut dire toutes les vérités”
Publié dans Liberté le 26 - 05 - 2012

Abdelhafidh Yaha, officier bien connu de l'ALN, a été assailli par une nombreuse foule jeudi dernier à la librairie Multilivres Cheikh-Omar de Tizi Ouzou, et ce, à l'occasion de la vente-dédicace de son dernier livre intitulé Au cœur des maquis en Kabylie : mon combat pour l'indépendance de l'Algérie paru aux éditions Inas.
C'est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que des centaines de citoyens se sont arraché le livre de Yaha, formant une véritable procession humaine pour partager cet élan de sympathie et aspirer à des photos-souvenir avec le vieux baroudeur de la Wilaya III qui jouit d'une grande estime populaire en Kabylie. “Pour moi, c'est un véritable raz-de-marée émotionnel, puisque j'ai eu l'honneur de rencontrer beaucoup de monde lors de cette séance-dédicace à Tizi Ouzou.
C'est un immense bonheur, puisque je me sens véritablement en famille et dans un environnement de confiance auprès des gens que j'aime et qui m'ont beaucoup rappelé ma jeunesse”, dira Abdelhafidh Yaha. Et d'ajouter : “Je suis monté au maquis très jeune dans la région de Aïn El-Hammam sous la houlette du chef de secteur Marzouk Aït Ouamara, dit Si Abdallah. La population nous a soutenus. Les hommes et les femmes unis ont lutté ensemble.
Et je peux dire que l'émancipation de la femme a commencé dans les maquis. C'est grâce à elles que nous avons pu poursuivre le combat.” Dans ce bel ouvrage d'histoire, il raconte les événements de la guerre d'Algérie, de l'intérieur, sur le terrain, dans les montagnes escarpées de Kabylie, là-haut vers le Djurdjura.
Dans ce premier livre qui retrace l'histoire de la Révolution pratiquement de 1948 jusqu'à 1962, l'auteur revient sur ses premiers pas au maquis, son enfance dans les rudes montagnes de Kabylie, sa formation militante très tôt indépendantiste et ses combats contre l'armée française dans la Wilaya III. Il évoque les revers infligés à l'ennemi, la solitude des djebels, la mort atroce au quotidien. Il décrit aussi les querelles internes qui ont miné le Gouvernement provisoire de la République algérienne jusqu'à la conférence de Tripoli de mi-juin 1962 où le clan d'Ahmed Ben Bella et du colonel Houari Boumediene – le FLN extérieur – avait évincé la résistance intérieure pour imposer un pouvoir sans partage à la tête du pays, qui avait retrouvé son indépendance malheureusement confisquée. Un témoignage d'un acteur de premier plan. Avec sa modestie légendaire, Yaha Abdelhafidh parle également de ces héros anonymes qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la patrie. Avec une grande lucidité, il remue sa mémoire pour dire tout le mal qu'il pense de ces atrocités et des luttes intestines qui ont dénaturé la Révolution.
Et de s'interroger en silence : “L'Algérie, qui a fait tant de sacrifices, peut-elle se résigner aujourd'hui à être une pourvoyeuse de harraga désespérés ?” Né en 1933 à Takhlijt Ath Atsou, un hameau de la région d'Illilten en Haute-Kabylie, dans une famille très tôt mobilisée contre la colonisation française, celui que l'on a toujours appelé l'“Officier Si L'hafidh” a été l'un des membres fondateurs du Front des forces socialistes (FFS) aux côtés de Hocine Aït Ahmed, avant de prendre du recul pour des positions politiques divergentes. Fin 1965, il part en exil où il poursuit sa lutte politique. Il ne rentrera en Algérie qu'en 1989. “Tous les acteurs de la guerre de Libération doivent laisser des témoignages pour dire toute la vérité et écrire l'histoire, car de nombreux compagnons d'armes sont malheureusement partis en emportant bien des secrets qui auraient pu apporter tant d'éclairages sur le combat héroïque de la glorieuse Armée de libération nationale, mais aussi sur les luttes de clans qui ont miné la résistance algérienne à l'intérieur des maquis comme au-delà de nos frontières”, conclut le brave Si L'hafidh, qui promet d'autres témoignages tout aussi émouvants et d'autres révélations fracassantes dans un prochain ouvrage.
S B


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