Une somme de 2 040 milliards de centimes de recettes propres de l'APC de Skikda n'est toujours pas consommée alors que l'année tire à sa fin... Au même moment, la majorité des 38 communes de la wilaya n'arrivent même pas à honorer les salaires de leurs travailleurs ! Selon un membre élu de l'actuelle assemblée populaire de Skikda, les caisses de cette commune regorgent de liquidités que les élus ne savent plus comment dépenser. En effet, une somme de 2 040 milliards de centimes de recettes propres n'est toujours pas consommée alors que l'année tire à sa fin. Seulement un taux de 9% du budget de l'APC a été consommé pour des recettes propres estimées à 30 milliards de centimes par mois. Toujours selon les révélations de cet élu appartenant à un parti de l'opposition, l'APC perd annuellement 30 milliards de centimes dans des affaires de justice. Notre source ira plus loin en déclarant qu'un nombre de 200 travailleurs sur les 3 000 que compte cette commune perçoivent des salaires sans fournir aucun travail en conséquence. Il dira également que 18 cadres de cette APC sont payés sans travailler, alors que d'autres exercent en dehors de l'APC. Notre source ajoutera que les aides financières du ministère de l'Intérieur sont non seulement indésirables par les élus mais les dérangent, aussi car ils ne savent quoi faire de cet argent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, toute cette opulence n'est pas répercutée sur le cadre de vie des Skikdis, qui est en un mot délétère. En effet, les bâtisses menaçant ruine sont innombrables, les points noirs comme les nids-de- poules, les ruptures de canalisations diverses sont signalés à longueur d'année au niveau de toutes les cités urbaines et anciens quartiers, sans parler de l'insalubrité. Même avec la numérisation de l'état civil, qui est arrivée en retard et de surcroît avec des erreurs dans les documents officiels, les longues files d'attente sont un décor quotidien. L'APC de Skikda souffre d'instabilité et surtout de clanisme au sein des élus eux-mêmes qui minent toute initiative de lancer un projet de développement. Les walis qui se sont succédé au niveau de cette wilaya n'ont cessé de fustiger le statu quo qui règne depuis des années au niveau de l'une des communes des plus riches d'Algérie, en vain. Mais au même moment, la grande majorité des 38 APC de la wilaya de Skikda sont pauvres et n'arrivent même pas à honorer les salaires de leurs travailleurs. “Un système de péréquation", pour reprendre Louisa Hanoune, permettra certainement à ces communes déshéritées de souffler un tant soit peu. Aussi, la question qui se pose aujourd'hui est : que fera la prochaine APC ? B A.
