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Illusion 40e partie
Publié dans Liberté le 05 - 01 - 2013

Résumé : Après une longue journée passée à la rédaction, j'étais épuisée. Youcef me retrouva endormie sur le tapis du salon...Au petit matin, j'étais en meilleure forme. Je me hâte de préparer le déjeuner...Youcef me rejoint...Comme à ses habitudes, il me provoque tout en me taquinant... Mehdi interrompt notre discussion...
Je dépose Mehdi dans son lit, et m'apprête à faire une scène, lorsque Youcef se met à rire :
-Ta susceptibilité te jouera un sale tour un de ces jours...
Il me tourne le dos et se dirige vers la salle de bains.
Je renoue avec mon quotidien. Des réunions, des reportages, des rencontres...Mon courrier s'accumulait, je ne pouvais répondre à tous ceux qui m'écrivaient. J'avais fait appel à quelques collaborateurs pour m'aider dans le tri des messages que je recevais. Par ordre d'importance donc, je prenais connaissance des contenus et donnais des instructions pour les réponses.
Je n'avais pas que des admirateurs bien entendu. Des femmes m'en voulaient d'avoir osé soulever le remous dans les rangs des associations. Je n'étais ni une sainte ni un ange. Je ne pouvais changer l'ordre des choses. Etaient-elles conscientes de la réalité ?
Des femmes comme elles souffraient de leur état... Des femmes étaient quotidiennement battues à mort, jetées hors de leur foyer, intimidées et menacées, privées de leurs enfants et de leur famille, etc.
C'est pour celles-là que je lutte. Que nous devions toutes lutter pardi !
Dans mon courrier, je recevais parfois aussi des suggestions : Pourquoi vouloir changer ? Rendons à César ce qui lui appartient... La femme doit réintégrer son foyer... La nature a bien fait les choses.
L'homme doit bosser pour gagner sa croûte et la femme doit le seconder pour éduquer les enfants et prendre soin du foyer et de la famille.
On veut évoluer ? Alors payons le prix de l'évolution.
Telle était l'opinion de certains érudits... Des gens de la haute société comme on dit.
D'autres, voulant mettre nos efforts au pied du mur, remontèrent jusqu'à l'ère antéislamique. A cette époque on enterrait les femmes vivantes.
C'était vrai, répondis-je... Mais il y avait aussi des femmes qui étaient commerçantes, cavalières, guerrières. Elles dirigeaient des armées entières et affrontaient l'homme sur les champs de bataille. Elles négociaient des combats, proposaient des transactions commerciales et traversaient le désert, en voyageant la nuit dans des caravanes.
Certes je citais là des femmes nobles et bien nées. Les filles qu'on enterrait vivantes à leur naissance étaient issues de familles pauvres.
Les nomades préféraient enterrer leurs filles, afin de leur éviter l'humiliation. Ces malheureuses n'avaient d'autre perspective à la mort de leurs parents que de servir de troc et de marchandises bon marché à des intermédiaires. On les considérait bien moins que des objets. Jeunes, elles étaient destinées à la prostitution, vieilles on les “oubliait" souvent dans le désert.
L'islam avait libéré la femme en bannissant toutes ces pratiques païennes.
Je rédigeais ma chronique sans trop de mal. Les mots s'alignaient devant moi et mes idées se suivaient.
Je me découvrais tous les jours des capacités rédactionnelles et les phrases qu'il faut pour mettre le lecteur, sinon à l'aise, du moins face à une réalité qu'on s'obstine souvent à ignorer.
La présidente de l'association des femmes en difficultés me reçoit les bras ouverts :
-Oh comme je suis contente de vous voir, je craignais tant que vous ne veniez pas.
-Pourquoi donc ?
Elle prend un air sérieux et lance :
-On radotait un peu sur vous ces derniers temps... Vous vous êtes absentée quelques jours, et on parlait de votre éviction. La rumeur faisait son chemin. Les uns disaient que vous avez eu des problèmes avec votre rédaction, d'autres avec votre mari et tout cela ne nous rassurait pas...Vous êtes quelque part le porte-parole des femmes.
Je souris :
-Rassurez-vous... Il n y'a rien de vrai dans tout ce qu'on vous raconte... J'ai reçu beaucoup de messages dans ce sens. Ce qui explique cette rumeur dont vous parlez... Je n'ai fait que m'absenter deux ou trois jours de la rédaction pour un malentendu professionnel... Ce qui pourrait arriver à n'importe qui.
-Ouf... Je me sens soulagée maintenant que vous êtes là et prête à nous aider.
-Que puis-je faire pour vous ?
-Vous êtes au courant de notre programme. On vous a déjà parlé de cette action qu'on prépare.
-Oui... J'en ai même parlé dans ma chronique.
-C'est ça. J'ai reçu d'autres réclamations allant dans le sens de notre manifestation. Les femmes veulent soulever des sujets assez accrochants.
-Qu'elles le fassent donc... Pourquoi attendent-elles toujours les autres...
(À suivre)
Y. H.


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