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Il revient dans l'équation terroriste au Sahel
Belmokhtar, le cerveau de l'attaque
Publié dans Liberté le 19 - 01 - 2013

Avec l'attaque du site gazier d'In Amenas, Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou Al-Abbes, signe son premier acte en solo et se démarque définitivement d'Al-Qaïda.
Pour les spécialistes des mouvements djihadistes, Belmokhtar qui a été éjecté d'Aqmi donc diminué, vient par cet acte spectaculaire marquer sa position dans la nébuleuse en donnant à sa nouvelle organisation, créée à la fin de l'année 2012, une dimension à rivaliser avec ses sœurs au Sahel. Outre la symbolique et l'impact médiatique de l'acte, le Borgne, comme on désigne Belmokhtar, qui a perdu un œil en Afghanistan entre 1990 et 1992, donne un message à Al-Qaïda et à son ancien supérieur Abdelmalek Droudkel qui est en perte de vitesse au Mali. Les signataires par le sang, la nouvelle organisation terroriste, s'installe dans la position d'un acteur important et incontournable dans la région.
Cela d'autant plus qu'il a réussi à rallier de nombreux éléments de la brigade des Enturbannés (Al-Moulathamin) qu'il dirigeait sous la bannière d'Al-Qaïda. C'est certainement la manière, sans ménagement, avec laquelle il a été débarqué de la tête d'Al-Moulathamin qui l'a poussé à intervenir via une vidéo (c'est la première fois où il apparaît directement et parle à visage découvert) pour annoncer la création de son groupe et ses objectifs, notamment immédiats, le combat contre ceux qui participeraient ou assisteraient à la guerre au Mali.
Il vient ainsi de franchir un autre pas, un grand pas et devance les autres groupes djihadistes qui opèrent dans la région sahélienne, en passant de la menace à l'acte, même si plusieurs sources parlent d'un acte préparé depuis longtemps. Donc antérieur à la création des Signataires par le sang.
C'est grâce à cette capacité à réagir qu'il a survécu depuis 1990 aux coups des services de sécurité et des manœuvres internes aux groupes terroristes dans lesquels il a eu à activer.
Fasciné par le djihad, notamment celui des Afghans contre l'occupant russe, dans les années 1990, l'enfant de Ghardaïa, âgé alors de 18-19 ans, va faire ses premières armes sous les Hakmatiar en Afghanistan devenu Mecque des islamistes. C'est là qu'il est blessé et perd l'usage d'un œil. Et fort de cette expérience, il rentre en Algérie où les premiers maquis se constituaient. Il rejoint vite le GIA et participe aux attentats contre les services de sécurité et aux grands massacres commis à l'époque. Lors de la scission, il quitte le GIA et part avec Hassen Hattab qui créa le GSPC, en 1998. Envoyé au front du Sud avec entre autres missions, l'achat des armes pour les maquis du Nord. Il tissera des alliances avec des tribus locales, notamment à travers les mariages et des réseaux de trafics en tous genres. Trafic d'armes, de drogues, de clandestins et de cigarettes. Il sera d'ailleurs surnommé en Occident “Mister Marlboro".
La fin de Hattab, en 2003, le balancera dans une rivalité avec un concurrent envoyé par le nouveau chef du GSPC, Droudkel, Abderrezak El-Para. C'est alors que le Borgne commence à prendre de plus en plus ses distances vis-à-vis de “sa tutelle". Cette distance ira en s'accentuant lorsque le GSPC adhère à la nébuleuse Al-Qaïda et devient Aqmi. Belmokhtar jouissait déjà d'une large autonomie avec un territoire et une liberté d'action. Idem pour Abou Zeïd, “émir" de la brigade Tarek-Ibn-Ziyad qui se distingue lui par son caractère sanguinaire. La cohabitation se fait sans friction, chacun occupant une part du terrain, s'occupant d'un créneau d'activités, alors que tous les groupes coopèrent et s'entraident. Après Aqmi, est venu s'ajouter au terrain déjà miné le Mujao qui passera directement à l'action en s'attaquant à l'Algérie. Il revendiquera les attentats de Tamanrasset et de Ouargla. La crise libyenne lui ouvre un marché pour s'approvisionner en armes. Il aurait été aperçu à deux reprises dans ce pays. Lors de la prise du Nord-Mali, il est présent, et s'est affiché publiquement dans le consulat d'Algérie à Gao. Signe d'une entente avec le groupe islamiste local, Ansar Eddine. Il en fera de même avec le Mujao avec en filigrane le partage des zones d'influence et l'entraide. Les trois groupes ne tarderont pas à s'unir pour l'offensive sur Kona.
Il prend ainsi de court à la fois Aqmi et de l'épaisseur devant les autres groupes terroristes en osant s'attaquer à In Amenas.
D B


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