Les dernières augmentations des tarifs dans le transport public n'ont pas été suivis d'une amélioration dans la qualité du service garanti par les transporteurs ni même des infrastructures. C'est dans une grande pagaille qu'exercent les transporteurs à travers les différentes localités de la wilaya de Boumerdès. En l'absence d'un contrôle permanent et rigoureux, le sentiment d'impunité chez les transporteurs a pris tellement de proportions que les droits des clients sont bafoués en permanence. Certains bus vétustes mis en circulation depuis les années 80 assurent toujours des lignes telles que Zemmouri vers Bordj Menaïel ou vers les Issers mettant ainsi la vie des voyageurs en danger, des minibus qui ne remplissent pas la moindre condition de sécurité. On a appris même qu'à Zemmouri, les transporteurs ont chassé un propriétaire d'un bus neuf qui a voulu desservir la même ligne. Ajouter à cela les arrêts ponctués à la guise des chauffeurs. Pour un parcours d'une trentaine de kilomètres, les bus ne s'arrêtent pas moins d'une quinzaine de fois comme c'est le cas pour les bus assurant la ligne Bordj Menaïel-Boumerdès (30 km), qui mettent pas moins d'une heure. Un état de fait qui rond la vie difficile pour ceux parmi les voyageurs qui empreintent ce parcours à longueur d'année. Quant au service minium, en fin de journée, pendant les jours fériés ou pour le week-end, les voyageurs peuvent compter sur les fraudeurs, une activité qui a appris des proportions alarmantes dans cette wilaya en dépit du non-professionnalisme des transporteurs publics et en l'absence des responsables. À 18h aucun bus ni taxi n'assure la permanence. Toutes les gares routières sont désertes, et les voyageurs malchanceux qui arrivent en retard sont obligés de négocier avec les fraudeurs pour pouvoir rentrer chez eux. N O