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DIEUDONNE PRESENTE SON SPECTACLE, «FOXTROT», À ALGER
Délires dieudonnesques
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2013

La liberté d'expression continue de hanter la plume et l'humour de Dieudonné M'bala M'bala. A la faveur de son spectacle, présenté jeudi à Alger au Grand Chapiteau de l'hôtel Hilton, l'humoriste a exploré les limites et les travers de cette liberté d'expression, tout en faisant tordre de rire les spectateurs sur des sujets divers, comme la mémoire de la Shoah, le sionisme, la laïcité et la souffrance du monde d'aujourd'hui.
De retour en Algérie pour présenter son dernier spectacle, “Foxtrot" (une danse apparue aux Etats-Unis d'Amérique dans les années 1920), Dieudonné, égal à lui-même et fidèle à sa réputation de sniper et d'artiste controversé (mais pas en Algérie) qui effrite nos certitudes et remet en question toutes les thèses et autres concepts qu'on avait fini par admettre et accepter, a dispensé un show qui s'inscrit dans la continuité de son précédent spectacle “Mahmoud" (titre en hommage au président iranien, Mahmoud Ahmadinejad). Tout le monde en prend pour son grade dans “Foxtrot" ! Même si Dieudonné réactualise certains thèmes vus déjà dans le précédent, comme les limites de la liberté d'expression, le deux poids, deux mesures du monde occidental, la situation et la place actuelle de la France, la crise, le douloureux passé de l'Afrique (la colonisation), et bien sûr ses deux thèmes de : le sionisme et la Shoah, même si on le sent beaucoup plus prédilection modéré dans “Foxtrot" que dans “Mahmoud". Dieudo' — comme aiment à l'appeler ses fans, très nombreux en Algérie —, force le trait et parle sans retenue, mais avec beaucoup d'ironie et de second degré, de la domination qu'exercent les Etats-Unis d'Amérique sur le reste du monde, et de la vulgarisation du modèle américain, de l'“American way of life". Un modèle, un rêve qui trouve son opposition dans “le cauchemar africain", parce que pour vivre le rêve américain, il faut “être un ou...". Même s'il se défend de faire dans homme, blanc, juif l'anti-américanisme primaire, l'humoriste a, toutefois, considéré que le rêve américain “est essentiellement basé sur la domination de l'autre, la possession des biens". Il évoquera l'armée américaine à laquelle il trouve des relais, notamment Hollywood, et reviendra sur le drame de juillet 2011 en Norvège, perpétré par Anders Behring Breivik. Sur l'histoire de France, Dieudonné ne prendra aucun gant pour affirmer que “l'imaginaire est roi". De digression en digression, Dieudo passera en revue l'actualité de la France, et “la frilosité" dans l'Hexagone par rapport à certains sujets. Il évoquera, en outre la “guerre au Mali", le feuilleton UMP (contestation des résultats du vote du président de l'UMP), le projet de loi sur le mariage pour tous et les manifestations pour et contre qui ont mobilisé “un million de personnes", etc. Et de : “En France, tout ce qui nous reste, c'est rigoler". A souligner travers ses quenelles, l'humoriste franco-camerounais dénonce, en quelque sorte, la banalisation de la guerre dans les sociétés occidentales, les difficultés de ces sociétés qui traversent une grave crise morale, et certains tabous qui existent au sein même de ces sociétés. Pour illustrer cela, il prendra en exemple sa propre alors : la chanson “Shoah Nanas" lui a valu une condamnation, situation qu'on refuse toujours d'extrader Roman Polanski, que les caricatures qui illustrent le Prophète Mohamed (QSSSL) entrent dans le cadre de la liberté d'expression, de même qu'une pièce qui met en scène un portrait du Christ enduit d'excréments. Dieudo' règle également des comptes via son spectacle ! Il enverra une réponse expéditive et sans détour à Patrick Timsit qui s'était exprimé contre lui, de même qu'il relatera l'anecdote selon laquelle, lorsqu'il s'est produit à Bruxelles, on lui aurait envoyé 200 CRS pour “empêcher les gens de se marrer par la force". Tout passe à la moulinette avec Dieudonné, qui ose tout, qui ne se gêne pas pour évoquer la mémoire de son père, disparu il y a deux ans. Il rit de l'Otan et de ses pratiques, de la laïcité — qu'il considère comme étant devenue une religion —, du rapport Afrique/Europe (surtout la France), de la stigmatisation des Arabes et des Africains, et même de l'affaire Merah. S'il explorera la notion du “n'importe quoi" !", en estimant : “Regardez la télé, ils disent n'importe quoi Dieudonné appuiera, durant tout son spectacle, que le monde est aujourd'hui en souffrance, et qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer.
S.K


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