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Comment la facture d'importation explose et tue l'industrie nationale
L'exemple du textile
Publié dans Liberté le 26 - 08 - 2013

Le secteur du textile se meurt en Algérie. Les rares téméraires, qui croient toujours que ce secteur a de l'avenir, ont du mal à se faire à la concurrence déloyale de l'import-import. Et pourtant, tout plaide pour que le secteur du textile joue un rôle dans la nouvelle politique industrielle que le gouvernement Sellal compte mettre en place.
Une petite idée sur ce que ce secteur pèse : l'Algérie consomme annuellement 60 millions de paires de chaussures, si l'on compte uniquement 30 millions d'habitants, à raison de deux chaussures par habitant. Le chiffre d'affaires des besoins nationaux en matière de chaussures et de textiles se situe autour de six milliards de dollars par an. Alors imaginons un peu les 60 millions de chaussures fabriquées en Algérie annuellement, avec un bénéfice de 100 DA par chaussure, cela donnerait 6 000 DA de bénéfices annuels, rien que pour la chaussure.
La chaussure est importée en grande majorité, tout comme le sont les chemises, les tee-shirt, les jeans, les costumes, etc. Mais contrairement à ce qu'on voudrait faire croire, la concurrence dont est victime le secteur du textile national reste surmontable, pour peu que le gouvernement prenne les mesures qu'il faut pour redonner vie à ce secteur à l'agonie.
Nous avons visité les ateliers et les aires de stockage d'un investisseur qui fait de la confection de chemises, de costumes, de pantalons, de tee-shirts et de chaussures. Lounis Bouzerd, le gérant de la Sarl BLTEX, en a gros sur le cœur, lui qui est obligé de louer des locaux un peu partout dans le quartier du Lido (Alger) et qui n'arrive même pas à faire fonctionner de nombreuses machines, dernier cri, faute de place, tout comme il ne sait plus où stocker sa production. "J'ai déposé un dossier au Calpiref de la wilaya de Sétif pour l'implantation d'un atelier à Aïn Azel (50 km au sud de Sétif). J'ai discuté avec les responsables du centre de formation de la localité qui se sont montrés très enthousiastes, sachant que l'atelier devrait employer quelque 2 500 jeunes. Mais le dossier traîne toujours. Pourtant, ce n'est pas Alger, ce n'est pas Sétif-ville, c'est Aïn Azel !"
Notre interlocuteur nous fait visiter son magasin, ses ateliers et ses différents lieux de stockage éparpillés un peu partout dans le quartier du Lido. "Je loue là où je trouve des locaux disponibles dans le quartier." Une trentaine d'employées s'acquittent de leurs tâches quotidiennes, coincées entre la production qui s'amoncelle et les machines neuves toujours sous emballage.
Mais ce n'est pas le problème du foncier qui constitue la seule embûche. Pour Lounis Bouzerd, les conditions actuelles font que la facture des importations va crescendo. "On impose 30% de droits de douane, plus 17% de TVA, en tout on nous impose 52,10% pour la matière première, en plus du certificat de conformité. Les importateurs de produits finis, eux, payent les 52,10%, sans présenter de certificat de conformité, et surtout il leur suffit un bureau, une secrétaire et l'affaire est réglée, alors que nous, on doit payer les machines, louer des locaux, payer des employés et les charges." Et pourtant, avec cette concurrence déloyale, surtout en termes de qualité, "nous importons du coton d'Inde (popeline), alors que les tissus utilisés par les Turcs, les Chinois et autres Marocains sont de qualité moindre".
Et contrairement à ce que l'on croit, "les coûts de production en Chine sont plus élevés qu'en Algérie. J'ai visité des ateliers en Chine, et croyez-moi, notre produit est moins cher. Leur main-d'œuvre coûte deux fois la nôtre. D'ailleurs, pour la chaussure, les Chinois ont été obligés de délocaliser vers l'éthiopie, en raison des coûts de production".
Parmi les incohérences de la politique actuelle, qui encourage l'importation au détriment de la production nationale, la disposition exonérant de taxes à l'importation des produits finis issus de la zone arabe de libre-échange (ZAL), alors que la matière première importée à partir de cette même ZAL est soumise aux taxes.
Notre interlocuteur cite les cas des Turcs et des Tunisiens : les premiers ont des aides à l'exportation, en dépit du fait que leur produit soit de qualité moindre, alors que les Tunisiens sont exonérés de taxes lorsqu'il s'agit de matières premières, d'où les coûts de production très réduits, qui ont poussé la majorité des confectionneurs européens à opter pour ce pays et pour l'égypte.
L'Algérie intéresse le marché européen, et les confectionneurs algériens pourraient très bien faire de la prestation et exporter vers le marché européen, pour peu que le gouvernement apporte son soutien et, surtout, révise sa copie. "Les Américains ont taxé à 250% l'importation des produits ferreux, au moment où leurs aciéries connaissaient de sérieux problèmes. Malgré les remarques de l'OMC, les Américains ont préféré préserver les 350 000 emplois chez eux. Chez nous, on encourage les gens à importer, alors qu'on peut aisément produire ici et surtout créer des emplois. à titre indicatif, pour confectionner mille tee-shirts par jour, il faut 25 employés, alors faites votre compte."
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