À quelques semaines de la rentrée universitaire 2013-2014, les responsables de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou redoublent d'effort pour maîtriser la situation, mais le spectre habituel de la surcharge dans les structures pédagogiques et d'hébergement pointe déjà du nez. Pour cette nouvelle année, l'université Mouloud-Mammeri devrait accueillir dans ses différents campus un effectif global de 49 000 étudiants, parmi lesquels 6 842 nouveaux étudiants auxquels les responsables de l'université devraient trouver des places pédagogiques et d'hébergement. Or, "aucune infrastructure nouvelle à usage pédagogique n'est programmée en réception pour la rentrée prochaine", est-il expliqué dans un récent rapport présenté par le rectorat concernant cette rentrée. Bien qu'avec toute une gymnastique, les responsables de l'université de Tizi Ouzou promettent de trouver une place pédagogique pour tous les étudiants orientés dans ses campus par le ministère de l'Enseignement supérieur cette année. "Le flux entrant s'équilibre pratiquement avec le flux sortant et que l'université peut continuer à fonctionner dans la normalité", assurent les responsables de l'université de Tizi Ouzou, qui avertissent toutefois que cela ne sera pas le cas pour la rentrée 2014-2015 si aucune nouvelle infrastructure pédagogique n'est livrée. "Pour éviter les déficits pour les années universitaires à venir, notamment celle de l'année 2014-2015 où le flux entrant risque d'enregistrer un pic important, les différents acteurs intervenant sur les projets du secteur de l'enseignement supérieur sont appelés à redoubler d'effort pour livrer dans les délais les infrastructures attendues", avertissent-ils dans leur rapport sur la rentrée 2013-2014. Pour cette année, c'est en matière d'encadrement que les responsables de l'université s'enorgueillissent d'avoir enregistré une petite amélioration. "Le taux d'encadrement est passé d'un enseignant permanent pour 24 étudiants l'année passée à un enseignant permanent pour 23 étudiants pour cette année à venir", ont expliqué les mêmes responsables. Toutefois, précisent-ils dans le même rapport, pour assurer un enseignement de qualité, il faudrait disposer de 3 170 enseignants permanents, soit un déficit actuel de 1 116 enseignants qui sont jusque-là comblés par des vacations. Selon les rapports présentés, c'est surtout en matière d'hébergement que le déficit prévu s'est révélé plus important. Les services concernés tablaient sur la disponibilité de 8 225 lits, dont 6 509 dans les résidences pour jeunes filles et 1 706 pour garçons. Selon les explications fournies, si les tracas seront de moindre importance dans les résidences pour filles, un déficit de 1 365 places est prévu dans les résidences pour garçons où sont attendus 3 081 nouveaux étudiants. Les deux infrastructures d'hébergement prévues pour la mise en service ne pourront être prêtes que vers janvier 2014. En attendant, les étudiants continueront de s'entasser dans des résidences qui souffrent déjà de gros problèmes de sécurité, d'hygiène et de restauration. S. L Nom Adresse email
