Ils interpellent les hautes autorités du pays, en passant par le wali de Tizi Ouzou, afin de dépêcher une commission d'enquête. Chambres exiguës et mal aérées, sanitaires sans ouvertures d'aération et murs partiellement dégradés. Tel est le constat dressé sur la grande partie des logements publics locatifs que la commission de la daïra de Azazga vient d'attribuer dans le chef-lieu de la commune de Yakouren, à 50 km à l'est du chef-lieu de wilaya. Le rêve d'avoir un toit décent s'est vite estompé pour nombre de bénéficiaires qui sont profondément déçus après avoir pris possession des clés des logements, moins spacieux que... la cage d'escalier. Les bénéficiaires, en colère, interpellent les hautes autorités du pays en passant par le wali de Tizi Ouzou afin de créer une commission d'enquête et mettre un terme à cette "gabegie" qui en dit long sur la politique dépensière d'une Algérie post-indépendante. Preuve en est, un projet auquel une somme d'argent astronomique a été allouée a été réalisé, témoignent les bénéficiaires, d'une manière scandaleuse, à l'heure où le ministère de tutelle met en place toutes les dispositions nécessaires pour que les constructions soient réalisées conformément aux normes. Les appartements du lot des 81 logements sociaux accordé à Yakouren sont réceptionnés d'une manière qui prête à spéculation. Nul besoin de décrire l'état des bâtisses ou encore celui des chambres. "Sincèrement, on est traumatisé. On ne voit pas comment vivre dans des petites pièces sans aération. C'est une arnaque. Difficile d'admettre qu'en 2013, on continue d'attribuer des logements avec des douches et des toilettes dépourvues d'impostes. C'est inconcevable. On dirait que l'architecture des logements a été conçue suivant un plan du Moyen âge ou, pire, le modèle d'un établissement pénitentiaire où seulement quelques ouvertures sont autorisées sur le monde extérieur pour rompre avec l'ambiance carcérale", déplore le bénéficiaire d'un F2. Les bénéficiaires se demandent si la réalisation du projet a été réellement soumise au suivi et au contrôle d'un bureau d'études pour que des bourdes architecturales d'une telle taille soient étrangement commises. La déception fut grande pour les attributaires qui s'apprêtaient à quitter leurs baraques pour des logements plus commodes et décents, mais qui ne sont, en réalité, pas aussi différents des "vieux taudis misérables". Interrogé sur cet état de fait, un élu s'en lave les mains et rejette la balle à l'OPGI, étant le maître d'œuvre chargé de la réalisation et du suivi du projet. "Nous avons fait notre propre constat sur toutes les anomalies signalées et nous l'avons transmis à l'OPGI. C'est vrai, certains appartements sont dégradés parce que la trappe qui donne accès à la terrasse a été laissée longtemps ouverte. Cependant, le problème incombe à l'OPGI qui devrait assurer les réfections externes du bâtiment et les défauts relatifs à la réalisation des sanitaires sans ouvertures d'aération et à l'exiguïté des pièces." R. K Nom Adresse email