Chaib et Hidaoui participent à une rencontre virtuelle au profit des jeunes de la communauté nationale à l'étranger    Saison estivale: arrivée du premier groupe d'enfants de la communauté nationale à l'étranger à Alger    Gara Djebilet : un projet stratégique pour renforcer l'économie nationale et générer des emplois    Le président sahraoui appelle l'ONU à honorer ses engagements en faveur de la décolonisation au Sahara occidental    Basket/Championnat arabe 2025 (préparation): large victoire de l'Algérie devant le Koweït (108-55)    Attaf reçoit un appel téléphonique de la vice-présidente de la Commission européenne    Le musée itinérant de la police algérienne fait escale à Oran    Port de Mostaganem: croissance de 51% de l'activité commerciale durant le 1er semestre    Saison estivale: nécessité de veiller au strict respect des mesures de prévention face à la hausse des températures    Commerce: Campagnes de sensibilisation pour la prévention contre les intoxications alimentaires durant la saison estivale    Le bilan s'alourdit à 57.882 martyrs et 138.095 blessés    Sedjati 3e au 800 m, Moula 6e    Le Premier ministre visite les pavillons de plusieurs pays frères et amis    Agression sioniste à Ghaza : l'UNRWA appelle à mettre fin aux atrocités et au cycle de l'impunité    Exposition au soleil en été: nécessité de prendre les mesures nécessaires pour éviter ses effets néfastes    L'opération "commando" de juillet 1957 à Mascara: une épopée dans l'histoire de la lutte armée contre le colonisateur français    «Nous sommes sur le bon chemin»    L'Algérie à un point de la qualification    Opportunités et défis    Ooredoo accompagne la cérémonie de sortie de promotion    La CPI redouble d'efforts    La communication au sein de l'association    Les dattes primeurs entre abondance de l'offre et chute des prix    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Le rôle du documentaire historique dans la dénonciation des crimes coloniaux souligné    Mosquée Essayida, la dame mystère    Handball /Jeux africains scolaires 2025 : les sélections nationales U16 (filles) et U17 (garçons) engagées dans la compétition    L'Algérie insiste sur la justice et la reddition de comptes en vue d'une résolution globale du conflit au Soudan    Karaté / Championnat National : Participation record de 627 athlètes à la Coupole du complexe olympique (Alger)    Le moudjahid Mohamed Lahouas inhumé à Oran    Ouverture des travaux de la 47e session du Conseil exécutif de l'UA à Malabo    Installation du comité scientifique du Musée national de la civilisation islamique    Ouverture des inscriptions en vue de participer à la deuxième édition du Salon national du livre pour enfants    Traque sans relâche contre les trafiquants de tabac !    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des intellectuels tirent la sonnette d'alarme au cours des "débats d'El Watan"
"L'autoritarisme a coûté trop cher à l'Algérie"
Publié dans Liberté le 10 - 11 - 2013

Après un cafouillage politico-médiatique de trois jours, "Les Débats d'El Watan", autour du thème "Statu quo autoritaire : quel coût pour l'Algérie ?", ont pu finalement avoir lieu hier à Alger.
La rencontre aura été une occasion pour le directeur du journal de revenir sur les péripéties de l'interdiction formulée à la veille de la tenue de cette rencontre par les responsables de l'Oref. Une interdiction dont il faut bien convenir qu'elle charrie quelques zones d'ombre dans la mesure où elle tombait dans un contexte de tension avec le voisin marocain sur fond d'accusations mutuelles sur les violations des droits de l'Homme et à la veille d'une visite, finalement reportée, du secrétaire d'Etat américain John Kerry. "On a été soumis au chantage, votre présence signifie : laissez les Algériens, même s'ils ne peuvent, pour l'heure, influer sur la décision, discuter de leurs problèmes", a, d'emblée, lancé Omar Belhouchet autour de ses invités et devant une assistance nombreuse.
Et le thème ne pouvait mieux être choisi pour la circonstance pour les conférenciers dont l'ex-ministre du Commerce sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche, Smaïl Goumeziane, Mohamed Hachemaoui, politologue, et Mouloud Boumghar, juriste, pour mettre à nu un régime algérien dont la mise en place et le maintien coûte trop cher au pays. "Aucun statu quo ne fera l'affaire. Le maintien du statu quo signifie la poursuite de la logique rentière. Il faut mettre un terme en urgence au système rentier", a lancé l'économiste Smaïl Goumeziane. "L'autoritarisme rentier a conduit au mal-développement", a-t-il relevé, avant d'égrener un chapelet de griefs et de constats, dont les classements de l'Algérie dans divers domaines, comme la corruption, le climat des affaires, la liberté de la presse, révélateurs à ses yeux des "coûts économiques subis par le pays". Il évoque, également, la fuite des capitaux, les scandales financiers et la dilapidation des ressources. "Est-il normal qu'un pays comme la Chine multiplie en 20 ans ses revenus par trois, alors que l'Algérie les a multipliés par 1,7 fois, malgré d'immenses revenus pétroliers ? Est-il normal que la facture alimentaire atteigne 10 milliards de dollars ?"
Il reste que, pour l'ex-ministre, le drame de l'Algérie est que l'autoritarisme du régime se combine à un système rentier, contrairement à certains régimes autoritaires qui ont un système économique productif, à l'image de la Turquie, de la Chine et de la Corée du Sud, une option qui débouche sur l'ouverture de la société. "Le système rentier est un système de régulation liberticide, il est congénitalement autoritaire. L'existence des rentes suppose le blocage de toutes les libertés", soutient-il.
Verrouillage juridique et répression
Pour sa part, le juriste Mouloud Boumghar, qui s'est focalisé sur les "libertés d'associations et syndicales", s'est, tout au long de son intervention, employé à mettre à nu l'arsenal juridique élaboré par les tenants du pouvoir pour étouffer les libertés. "Le régime autoritaire ne peut pas s'accommoder des libertés publiques et individuelles. Il ne peut aller au-delà de la reconnaissance formelle des droits de l'Homme et des libertés. Rien n'a changé depuis la levée d'urgence, mais il s'est accompagné de lois répressives", a-t-il constaté. Référence aux textes de loi en appui, Mouloud Boumghar démontre les différentes méthodes d'étouffement usitées par le pouvoir. Il cite le cas, par exemple, de l'interdiction des marches à Alger depuis juin 2001, qui s'est étendue à d'autres wilayas, mais qui ne s'appuie sur aucun fondement juridique : "Les autorités invoquent les raisons sécuritaires, alors qu'il leur appartient d'assurer la sécurité. Elles évoquent également la représentativité, alors que ce sont elles qui sont censées être représentatives. À cela s'ajoute le régime d'autorisation et non déclaratif pour organiser une manifestation." "L'interdiction des marches favorise les émeutes et entretient les violences sociales, empêchant la contestation pacifique et l'existence d'un contre-pouvoir", dit-il. Mouloud Boumghar évoque aussi "l'entretien de la peur", le recours au code pénal et la compartimentation de la société, l'instauration d'un délit de solidarité et les nouvelles dispositions dans la loi sur les associations. "Tout est fait pour qu'il n'y ait pas de contre-pouvoir", poursuit-il. "Le régime s'assure le verrouillage sur le plan juridique et est répressif dans les faits. Il s'assure l'impunité pour les crimes du passé et veut s'assurer un avenir en maintenant sa capacité répressive", soutient-il. Mieux, il fait observer que contrairement à ce qui a été rapporté par les médias, il y a une militarisation du système.
Il cite, à ce titre, l'article 15 du code de procédure pénale qui définit les officiers de la Police juridique et parmi lesquels figurent ceux du DRS. Selon lui, "l'opacité et l'irresponsabilité témoignent de la crainte du régime du peuple". Quant au politologue, Mohamed Hachemaoui, il s'est étalé sur la corruption qui gangrène le système.
K K
Nom
Adresse email


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.