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Les oranges amères 50e partie
Publié dans Liberté le 23 - 02 - 2014

Résumé : En apprenant que Camélia était enceinte, Omar est sidéré. Qui était le père de l'enfant? Il repense à ce médecin dont elle lui avait parlé. Elle va sûrement lui raconter ce qui s'était passé... Il rentre alors à l'hôtel et passe la nuit à se poser des questions. Au petit matin, il dormit un peu avant de se réveiller en sursaut.
Il s'allonge sur son lit et la fatigue eut raison de lui. Il dormit durant deux heures, avant de se réveiller en sursaut.
Quelque chose l'avait réveillé. Il regarde autour de lui et se rappelle soudain que Camélia était à l'hôpital.
Il saute de son lit et fait une rapide toilette, avant de quitter les lieux.
Il était à peine 8h30 mais l'hôpital grouillait déjà de monde. Un incessant va-et-vient devant la réception, et des malades qu'on poussait dans des fauteuils roulants renseignaient sur l'activité qui régnait déjà au sein de l'établissement. Omar se dirige vers la chambre de Camélia et frappe à la port avant de l'ouvrir. La jeune femme l'attendait. Elle s'était habillée et se tenait devant la fenêtre. Elle se tourne vers Omar :
-Tu es déjà là ?
-Oui... Tu ne m'attendais pas si tôt n'est-ce pas ?
-Non... J'allais prendre un taxi pour rentrer à l'hôtel.
-Pourquoi ? Je t'avais pourtant prévenue que j'allais venir tôt ce matin.
-Oui, mais je ne voulais pas te déranger... Tu as déjà fait trop de choses pour moi, Omar... Je ne suis qu'une ingrate qui a abusé de ta gentillesse.
-Ne dis pas ça... Allons Camélia, prends tes affaires et rentrons à l'hôtel. Il va falloir que tu fasses attention à toi désormais... Tu... tu devrais te reposer.
Il avait débité cette phrase d'un ton qui en disait long sur son chagrin et sa tristesse. Camélia s'approche de lui :
-Je... je suis désolée, j'aurais dû te prévenir.
-Tu savais que tu étais enceinte ?
Elle secoue la tête :
-Non... non, je ne le savais pas... Je n'y avais pas du tout pensé d'ailleurs... Je me sentais fatiguée ces derniers temps mais je n'ai fait aucune relation... Heu... Je ne sais quoi te dire Omar... Je suis une fille indigne de confiance, tu vois...
-Arrête de débiter des sornettes... Tu es toujours Camélia, la fille que j'ai toujours aimée, et que j'aime encore.
-Non... non, Omar... Je, je ne mérite ni ton amour ni ta pitié.
-Qui te parle de pitié ? L'idée ne m'a même pas frôlé... Tu n'es pas le genre de femme qui suscite la pitié.
Elle soupire :
-Tu veux connaître la réalité, n'est-ce pas?
-Si tu es en état de raconter ce qui t'est arrivé.
Elle soupire encore :
-Tu as dû deviner qui était le père.
-Hassen, le médecin...
-Alors, je ne t'apprends rien.
-Je ne connaissais rien de cette relation, Camélia... Je ne savais pas que tu voyais cet homme.
Elle déglutit, et repense à Hassen qui avait disparu du quartier... Où était-il parti ? Saura-t-il un jour qu'elle était tombée enceinte de lui ?
-Je ne voyais pas vraiment cet homme... Nous sommes sortis une ou deux fois, et puis je me suis rendue au festival du cinéma. Il s'était renseigné à la rédaction et m'avait suivie... Nous nous sommes rencontrés... Je ne pouvais l'éviter car il résidait à l'hôtel où j'étais logée. Et puis... Et puis... .
Elle ne peut continuer et se rassoit sur son lit en se prenant la tête. Omar vint se mettre à ses côtés et lui entoure les épaules de son bras :
-Tu regrettes, n'est-ce pas ?
-Oui... je ne savais pas que les choses allaient se passer de cette manière, je ne pensais pas du tout que j'allais succomber dans un moment de faiblesse.
-Et maintenant, que vas-tu faire ?
-Je ne sais pas... J'ai pensé avorter... Je, je me sens coupable, coupable de mon inconscience. Aussi accablée qu'elle était, Camélia sentait qu'elle n'aurait pas le courage de passer à l'action et de se faire avorter... Elle voulait garder l'enfant... Malgré tout, ce dernier était le fruit d'un amour profond... Un amour qu'elle n'avait jamais ressenti pour un autre homme que Hassen.
-Tu veux avorter, tu en es à quels mois de ta grossesse ?
-Un mois et quelques jours...
-Hum... Tu devrais réfléchir avant de prendre ta décision... Cet homme a une part de responsabilité dans ce qui t'arrive. Pourquoi ne le contactes-tu pas pour le mettre au courant ?
-J'ai, j'ai essayé de l'appeler bien avant, mais il ne répond pas... Au cabinet non plus, il ne vient pas... Cela fait des jours qu'il n'a pas travaillé.
(À suivre) Y. H.
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