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...PORTRAIT...
Saïd Sadi
Publié dans Liberté le 16 - 03 - 2014

Paris, place de la Bourse, il y a quatre ans. J'étais attablé dans un café en attendant l'heure du rendez-vous avec Jean Daniel, patron du Nouvel Observateur situé juste en face. J'entends des voix hautes derrière moi, des voix avec un fort accent algérien, des voix qui font tache dans le silence. Sujet de discussion ? Je vous le donne en mille : Bouteflika. Pas d'insultes ou d'imprécations, mais discussion de bistrot sur le pouvoir algérien. Une voix m'était familière. Mais je n'arrivais pas à mettre ni une tête ni un nom. Discrètement je jette par-dessus mon épaule un coup d'œil vers ceux qui animaient à eux seuls la salle si silencieuse. Tiens ! Saïd Sadi avec deux autres personnes. Une demi-heure plus tard au Nouvel Obs, je vois Saïd Sadi sortir du bureau de Jean Daniel qui me reçoit, juste après, pour me poser une question que je trouvais digne d'un Martien pour celui qui venait de se fendre d'une interview où il déclarait doctement, lui l'ami de Bouteflika, que l'Algérie était un pays "fermé, immobile et replié sur lui-même". Voici la question : "Pensez-vous que Saïd Sadi, qui vient de sortir de mon bureau, pourrait être le futur président algérien ?" Je pensais qu'il se moquait de moi. Mais non, l'ami de Camus était sérieux comme un salafiste devant une femme en nikab qu'il trouve à son goût. J'ai pensé : "Ce n'est pas possible qu'on puisse être aussi décalé et se permettre de porter des jugements expéditifs sur un pays ! L'âge peut-être ? L'âge sûrement." J'ai répondu que Sadi a autant de chances que moi. C'est-à-dire : zéro. Non point parce qu'il n'a pas d'envergure. Mais parce qu'il est inconnu dans son propre pays. à cause de la fermeture du champ audiovisuel, car seule la télé est créatrice de notoriété à l'échelle nationale, seule elle construit et fabrique de toutes pièces une image que pourraient consommer tous les Algériens de Tindouf à Alger en passant par tous les hameaux. La presse écrite ?
Elle n'est pas négligeable, mais construit pour sa cible : un million de personnes en général instruites ou moyennement instruites. Justement la tranche dans laquelle on trouve le taux le plus élevé d'abstentions. C'est le pays profond, celui qui consomme l'ENTV, qui vote le plus. Et il ne vote que pour le candidat qu'il connaît. Si je ne doute pas des convictions démocratiques de Sadi, en revanche j'ai quelques doutes sur sa politique vis-à-vis du pouvoir. Sans prendre le chemin de ses ex-compagnons Khalida Toumi et Amara Benyounès qui sont passés avec armes et bagages dans le camp présidentiel, il aurait pu emprunter une voie médiane : un soutien critique qui aurait pu lui permettre, à un poste ministériel, de faire avancer les choses comme il l'entend.
Car je suis de ceux qui pensent qu'on peut réformer le système de l'intérieur, touche par touche. Et qu'il ne faut jamais rester dans une position de refus quand on a la chance de faire bouger les choses, ne serait-ce que de quelques centimètres. Car enfin le rôle d'un politique engagé n'est-il pas d'aller au feu au risque de se brûler ?
H. G.
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