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Evolution de l'économie algérienne et pacte économique et social
La décennie 2014-2024 sera difficile
Publié dans Liberté le 26 - 03 - 2014

L'entreprise algérienne est malade de la gouvernance politique et économique du pays.
L'actualité sociale et économique revient au premier plan après la tripartite économique du 10 octobre2013. D'autant que le social dans la conjoncture présente est au centre d'une crise économique qui amplifie l'agitation des travailleurs et des syndicats autonomes, au cœur de toutes les préoccupations du débat de l'heure, qui se développe dans les secteurs économique, éducatif, administratif etc. Une autre rencontre tripartite tenue le 23 février 2014 qui a regroupé le gouvernement, l'UGTA et les organisations patronales et lors de laquelle la signature d'un pacte économique et social de croissance est intervenue pour une période de cinq ans.
Cette conférence économique et sociale nous interpelle tous dans la mesure où le rôle économique et social de l'entreprise revêt une importance capitale et constitue, de ce fait, une priorité nationale pour un développement moderne de l'entreprise plus accéléré pour une sortie de crise pour que l'Algérie puisse se retrouver en position forte dans les cinq ans à venir pour surmonter les difficultés économiques et sociales actuelles et pour espérer se développer économiquement et évoluer dans les technologies pour la grande croissance dans le cadre de démantèlement tarifaire douanier au moment où l'actualité braque ses feux sur l'entrée de l'Algérie à l'OMC qui patine encore et sur les perspectives des relations entre l'Algérie et l'Union européenne dans le cadre de l'accord de partenariat qui ne profite toujours pas à l'économie algérienne.
Nous profitons pour apporter notre modeste contribution autour des contours de cette partie de l'accord général qui sera établi lors de la prochaine tripartite entre le gouvernement et les patronats public et privé et les partenaires sociaux dans le domaine social et économique qui nécessite à notre humble avis à plus de débats pour définir les problèmes dont souffre chaque entreprise et de réflexion, d'imagination et de travail au sein de nos entreprises dans la mesure où le pacte de croissance sera incitatif et rigide et qui pourrait être le résultat d'une nouvelle culture d'entreprise. De notre point de vue, il devient l'outil de base de la gestion de l'économie dans nos entreprises. Mais que veut bien dire le pacte de croissance? D'une part, le stimulateur et le régulateur de production, productivité, salaire, prix et celui de l'entreprise de devenir performante et compétitive et d'autre part, il se fonde sur le travail, l'innovation, la responsabilité, le respect du mérite, et la cohérence dans l'organisation et l'orientation du cadre économique du pacte de croissance renvoie, en fait, à toutes ces valeurs. Seule voie possible et sûre qui œuvre au développement et au redressement de notre économie, afin de garantir à chaque Algérien un emploi et un revenu stable et par conséquent offrir des perspectives ouvertes à l'économie algérienne. Ce qu'il faut retenir, qu'il est communément admis que "l'entreprise c'est le marché, le marché c'est l'entreprise et l'entreprise est faite d'hommes". L'Etat doit favoriser son industrialisation et par conséquent donner un souffle nouveau aux exportations des entreprises, vitales pour mener à bien une politique micro-économique. Dès lors, il y aura la prééminence de l'économique sur la fiscalité et la politique. C'est peut-être cela la bonne nouvelle, car il faut rappeler que l'entreprise est un sujet socio-économique à part entière, il est grand temps de sortir du cercle vicieux où on considère que l'économie c'est l'Etat, lorsqu'on sait qu'il faudrait un prix du baril à 100 dollars pour équilibrer le budget de la nation et la fiscalité ordinaire n'intervient qu'à concurrence de 35% dans la structure budgétaire et de surcroît l'Algérie aura besoin de pas moins deux millions d'entreprises de taille PME/PMI pour face aux bouleversements socio-économiques actuels que connaît l'Algérie. Dans ce contexte difficile et délicat, l'entreprise algérienne se doit d'élargir ses ressources et d'améliorer ses performances pour s'ériger en véritable moteur de croissance où l'Etat doit envisager son soutien sans discours idéologique et sans raisonnement économique qui mise uniquement sur la rente. En effet, notre économie n'arrive toujours pas ni à produire suffisamment, ni parvenir à générer de richesses, d'emplois et de technologies. Ce qui explique la persistance du caractère rentier de notre économie et l'échec des précédents plans de croissance. Il y a urgence de revoir la politique actuelle, car la vie économique d'un pays moderne consiste aujourd'hui à des échanges entre les agents économiques que sont les ménages, les entreprises et les administrations. C'est la question stratégique, car l'effort du pacte de croissance est d'abord interne à l'entreprise, le grand obstacle sur lequel il peut alors buter pourrait bien être d'un côté, le manque d'une culture de dialogue et de stratégie, un problème de sous-qualification managériale et de techniques de croissance devant la conjoncture d'économie déréglementée. Il renvoie également à des normes internationales et à l'accès aux technologies.
La prise en compte de l'importance des ressources humaines devient une nécessité vitale afin de mettre de l'ordre dans le gouvernement des entreprises algériennes. De l'autre, l'administration agit sur l'économie avec une réglementation qui ne tient pas compte le plus souvent du droit des sociétés, l'entreprise ne gère plus mais elle se contente de suivre des circulaires, des décrets par l'administration. Les principes de gestion de l'économie ou de l'entreprise ont été oubliés au profit des réglementations et de procédures tantôt de droit privé tantôt de droit public, alors que l'économie ne se décrète pas, car elle est faite d'initiative, de croissance et de compétitivité fondées sur les concepts et les idées qu'il faut absolument réhabiliter dans la gouvernance des entreprises. Ceci dit, les entreprises sont libres d'arrêter leurs politiques et stratégies de gestion et de développement pour l'émergence d'une économie de marché pourrait intensifier à l'avenir l'afflux des investisseurs directs étrangers. Leur rôle y est tellement prépondérant au point où l'on souhaite que l'Etat, se désengage du marché afin que les règles et les mécanismes de marché jouent pleinement leur rôle. Ce sont les crédits à l'économie, l'investissement des entreprises, les exportations, la baisse des taux d'intérêts ,les crédits à la consommations. Le salaire doit être négocié et indexé sur l'évolution de la production et la productivité qui doivent soutenir le pacte de croissance et non les subventions sachant qu'elles ne jouent aucun rôle économique important dans l'économie nationale . Un fondement qui doit passer par un appui politique pur réguler l'économie nationale dans le cadre de l'ouverture à l'économie internationale. Et, dans ce domaine précisément, centre nerveux du pacte de croissance, que se focalisèrent les ambiguïtés, puisque intéressant directement le travailleur, l'investisseur ou l'actionnaire et l'entreprise. Et c'est justement sur ces questions qu'il faut bien dire que l'entreprise algérienne est malade de la gouvernance politico-économique profondément ancrée d'une économie administrée où le problème du management d'entreprise se pose sérieusement à son développement et au point d'avoir perdu tout repère de connexion avec le monde économique. Cette situation a conduit à la destruction du marché entre l'offre et la demande, démobilisation de nombreux cadres et dirigeants dans la problématique managériale qu'ils vivent en termes d'enjeux, de risques et d'impacts. C'est bien pourquoi, nos entreprises n'offrent pas de perspectives d'emplois et sont loin des réalités du monde de l'économie réelle.
En effet, l'Algérie est au seuil d'une étape décisive de son histoire dont le résultat est attendu par tous les Algériens, car l'indépendance politique n'est rien sans l'indépendance économique. Ce pacte de croissance doit témoigner de la volonté ferme et non révisable de la prochaine réunion de la tripartite de se doter d'une économie hors rente pétro-gazière en harmonie avec les impératifs du monde d'aujourd'hui, qui réponde à exploiter ses ressources sans avoir à exporter ses matières premières en échange d'importation de produits finis. D'autant que la décennie 2014-2024 s'annonce pour l'Algérie difficile où les indicateurs montrent que la tendance continue à la baisse notamment notre industrie en panne, une croissance fortement dépendante de la demande publique, la faiblesse de la production, la facture de nos importations a explosé soit près de 80% de nos recettes totales contre 2milliars de dollars d'exportations hors hydrocarbures, le gaspillage des ressources humaines et une agriculture en deçà du soutien et aides de l'Etat dans un contexte d'aisance financière record et un marché pétrolier favorable ont fait que le secteur économique hors hydrocarbures développait, au fil des années qui passent, les germes de son inertie. Autres éléments qui compliquent davantage la situation : la bureaucratie, les lourdeurs bancaires, la dépréciation de la valeur du dinar et l'érosion du pouvoir d'achat, le marché informel considéré comme concurrent de taille de l'entreprise productive, les coûts d'exploitation restant élevés, un paramètre fondamental pour s'insérer dans une économie de marché, enfin une faible valeur ajoutée technologique et son apport dans le financement de l'économie reste loin d'une économie de marché. Cependant, le marché existe, mais l'assise d'une économie d'entreprise est inexistante, rappelons que la structure actuelle du secteur économique reste fort dominée par les personnes physiques qui représentent 85%(commerces et services).
Nous avons pour exemple, le peuple vietnamien, qui était moins développé que nous en 1970 pays, non pétrolier et à peine sorti d'une longue et meurtrière guerre pour sa libération est de nouveau devenu un pays émergent. Alors qu'avec des réserves pétro-gazières importantes dans un contexte d'aisance financière record et un marché pétrolier favorable, l'Algérie a un rôle important dans l'industrie pétrochimique mondiale. Oui à un certain temps le développement économique algérien était un modèle pour les pays du tiers-monde notamment où la croissance industrielle atteignait 18% du PIB dans les années 1970 contre 5% actuellement et l'emploi s'est vu multiplié par cinq.
Dans un monde dominé par les technologies et la mondialisation, le gouvernement doit être plus technocrate et moins politique pour développer un management des ressources du pays. Il faut donc, restaurer en profondeur l'économie algérienne avec un nouveau discours économique et politique en harmonie avec les impératifs de l'évolution des sociétés dans le monde d'aujourd'hui qui tendent à améliorer les politiques publiques et économiques. L'ensemble couronné par la création d'un ministère de l'Economie. Sinon, quelle serait notre économie sans subventions et sans rente ? Et enfin, au cœur de tout ça, en plus des investisseurs, "les cadres et les travailleurs doivent devenir actionnaires de leurs entreprises" en mettant à leur disposition la vente de valeurs mobilières (actions...) l'objectif étant leur participation aux fruits du développement. Autrement dit, rendre l'entreprise plus performante et plus humaine. L'acte est éminemment politique pour une vision dynamique de l'économie. En effet, si le dirigeant, les cadres et travailleurs progressent, toute l'entreprise en tire profit. Mais nous, nous sommes toujours dans cette vision idéologique du mode de gestion socialiste notamment, La rente, encore et toujours la rente. C'est généralement là que l'idée d'une Bourse des cadres et cerveaux s'impose qui vise à sélectionner pour notre développement les meilleurs chercheurs, le meilleurs économistes, les meilleurs techniciens et ingénieurs, les meilleurs financiers et comptables, les meilleurs P-DG etc.
A ce propos citons le bel exemple édifiant : "Je n'ai pas besoin d'ordinateur, j'ai Attali", disait François Mitterrand, président français.
A. H.
(*) Financier et auteur de deux ouvrages : Comptabilité des sociétés et Gouvernance des entreprises.
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