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Affaire du clip « Pro-Bouteflika »
Des artistes loin de tout désintéressement
Publié dans Liberté le 02 - 04 - 2014

Le clip de campagne au profit du candidat Abdelaziz Bouteflika, produit par la chaîne « Wiam TV » a disparu de la toile. La chaîne Youtube officielle du compte « Abdelaziz Bouteflika » l'a retiré, mardi soir, sans donner d'explications. Une attitude qui serait due à la campagne de dénonciations et de critiques acerbes des internautes depuis que la vidéo a été publiée sur le web. L'apparition d'une soixantaine d' artistes dans cette réalisation « pro Bouteflika », signée Djaafar Gacem, a été très mal perçues par les internautes. L'exploitation de l'image des artistes dans la campagne électorale, même si elle est courante dans le monde entier, n'a pas du tout emballée les algériens, du moins pour la démarche. Les artistes ont été accusés d' «opportunisme malsain », en acceptant de « vendre leur image en contrepartie d'avantages » ou de « cachets » pour « service rendu ».
« Beyoncé avait pourtant soutenu le président Obama»
Pourquoi est- il important pour un artiste de soutenir le 4e mandat ? Les personnalités ayant participé au clip « Notre serment pour l'Algérie » se sont exposés à de virulentes critiques et même des injures. Farida Ait Kaci, animatrice d'une émission sur la chaîne privée Dzair TV, et qui a participé au clip, a tenté de se « justifier » en publiant un statut sur son compte Facebook « Yes, I do » (Oui, je l'ai fait). Une phrase qui n'a pas pu éviter une avalanche de critiques sur sa participation. Interrogée par la Rédaction Web de « Liberté », Farida Ait Kaci estime que « l'artiste devrait jouer un rôle dans sa société et agir en sa faveur par des actions directes d'où l'implication des personnalités sportives, artistiques, dans la politique, afin de mieux sensibiliser l'opinion publique ».
Quant à sa participation à ce clip de campagne, elle considère que la responsabilité de ce choix n'engage que sa personne: « Je trouve normale la réaction des partisans de l'opposition au 4e mandat, néanmoins, je fais partie de ceux qui croient en ce changement qui vient de l'intérieur en cédant la place aux jeunes. Et ce changement à mon sens ne peut se réaliser par un rejet catégorique au nom d'une opposition « bobo » ». Farida Ait Kaci trouve ainsi que sa démarche de soutenir Abdelaziz Bouteflika est symbolique d'un changement avant d‘ajouter: « il représente justement cette image de transition d'une période durant laquelle l'Algérie avait sombré dans le terrorisme vers une période plus ou moins stable. Beaucoup de choses se sont alors améliorées dans ma vie, je pouvais bénéficier de la sécurité, sortir de chez moi sans avoir rien à craindre, vivre libre et indépendante. Car il a créé cet environnement propice ». Mais qu'attend Farida de sa participation dans ce clip ? « De tout temps, les artistes se sont impliqués dans les campagnes électorales au profit d'un candidat de leur choix. Je ne comprends pas pourquoi ça a choqué plus d'un. Aux Etats Unis, Beyoncé (star américaine du R&B, ndlr) avait pourtant soutenu le président Obama. Nous n'avons donc rien inventé car là il s'agit juste d'un moyen de communication très utile ».
De l'argent oui, mais après un « accord officiel »
En revenant sur le profil de ceux qui ont participé dans le clip « Notre serment pour l'Algérie », on remarque la présence, côte à côte, de plusieurs personnalités artistiques et sportives. Entre autres, il y avait Cheb Khaled en guest Star, Djamel Allam, Mohamed Lamine, Abdou Deriassa, Larbi Bastam (groupe El Ferda), Rym Hakiki, Smain, Kenza Farah, Lakhdar Belloumi ou encore le groupe Imzad.
Un jeune artiste, qui veut garder l'anonymat, avait été contacté pour y participer; il explique à la Rédaction WEB de Liberté comment ça s'est passé: « on m'a appelé en me disant que Cheb Khaled souhaitait que l'on figure dans son nouveau clip, sans nous expliquer réellement de quoi il s'agit Ce n'est qu'après avoir avancé dans les négociations que j'ai découvert qu'il s'agissait d'un clip de campagne pour Bouteflika". Il ajoute que ses interlocuteur lui ont bien dit qu'il sera « rémunéré » suite à sa prestation mais « le cachet ne pouvait être discuté tant que l'accord n'a pas été conclu officiellement ».
Musicalement cette chanson est composée d'une palette du patrimoine musical jusqu'aux sonorités universelles. La réalisation de Djaafar Gacem repose sur l'idée de montrer des « vétérans » aux cotés de jeunes talents, dans une séance d'enregistrement réalisée au Centre Aissa Messaoudi de la Radio algérienne. Un concept curieusement dupliqué sur la célèbre « We are the world » et également un flagrant clin d'œil à « Algérie Mon amour » dirigée, il y a de cela quelques années, par Baaziz.
Baaziz : « c'est une vulgaire copie »
Rencontré par la Rédaction WEB de « Liberté », à Alger, Baaziz affirme que la participation de certains, du moins ceux qu'il connait, à ce clip, qu'il décrit «comme « une vulgaire copie » de « Algérie mon amour », ne l'étonne pas. « L'artiste appartient à tout le monde, il doit s'impliquer pour l'Algérie, et ne pas s'afficher publiquement pour une personne » a-t- il estimé. Il ajoutera que « c'est à partir de cette idée qu'a été réalisés la chanson (Algérie mon amour) pour laquelle j'ai attiré les foudres de l'opposition pour la simple raison que nous avions critiquée la situation dans laquelle s'était retrouvée l'Algérie, et que nous devions tous partager la responsabilité ». Baaziz s'étalera plus encore: « je crois que nous somme en train de payer les conséquences de la violation de la constitution commise en 2008 par le même président qui se porte candidat pour un 4e mandat. Je dois rappeler à certains qu'à cette époque là j'ai joint ma voix à ceux qui avaient crié scandale et nous étions une centaine à avoir signé une pétition pour dénoncer cette violation. (...) Nous avons même organisé un sit-in et j'ai presque pleuré en réalisant la gravité de la situation. Malheureusement, peu de voix d'artistes se sont élevées ». Visiblement blasé, il est revenu à la charge « ce n'est pas maintenant que je vais m'inquiéter de leur sort, eux qui tentent comme ils peuvent de survivre. »
Baaziz évoquera d'autres noms d'artistes à qui il reproche leur absence « personnellement je me pose la question quant à ceux qui sont complètement absents : Où est Idir ? où est Amazigh Kateb ? L'Algérie n'a-t-elle pas besoin d'eux aujourd'hui ? Pour certains d'entre eux j'irai jusqu'à dire qu' ils ont encore besoin du système qui est devenu leur raison de vivre ».
Revêtant son costume d'artiste engagé, il reviendra sur l'actualité politique du pays, en affirmant qu'il était déçu du pouvoir « mais surtout de l'opposition ». Baaziz aujourd'hui continue d'animer une émission artistique sur une chaine privée algérienne, « Echourouk TV ». Mais au fait que pense t- il de l'engagement d'un artiste actuellement en Algérie ? « Sincèrement je crois que nos jeunes n'ont pas encore acquis un degré de maturité politique pour pouvoir se prononcer sur les enjeux existants. Et à partir du moment où j'ai été interdit de scène par le ministère de la Culture et que personne n'a levé le petit doigt, je crois que tout va mal pour l'artiste engagé ».
F.B (Rédaction WEB/ LIBERTE)
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