Ce prénom fait partie des nouveaux noms amazighs adoptés par le gouvernement algérien. Antalas était un chef berbère du 6e siècle, qui régnait sur une principauté de la dorsale tunisienne. Ce royaume se serait constitué à l'époque vandale. Il appartenait à la tribu des Fraxes, dont le nom s'est perpétué avec les Ferchich, qui occupent aujourd'hui le territoire qui va de Kasserine à Tébessa. Antalas succéda à son père, Guenfan, et se reconnaissait comme le vassal de l'empereur byzantin Solomon. Mais en 544, la mise à mort d'un frère d'Antalas par les Byzantins le poussa à se rebeller. Il s'allia avec les Laguatan, venu de Tripolitaine. Corippe, dans la Johannide, décrit la bataille, et même s'il est acquis aux Romains, il vante le courage et la vaillance du guerrier berbère. Les Maures, engagés auprès d'Antalas, étaient sur le point d'être vaincus. Alors surgit Antalas. "Il traverse les rangs de l'armée romaine et va droit sur le tribun romain Marcien, qui poursuit les Maures dans la plaine. Le tribun, à la vue de l'ennemi, ne songe point à fuir ; il se précipite au-devant de lui et cherche à l'atteindre de son glaive. Mais la lance d'Antalas transperce le bouclier qui protège le guerrier, et le large fer pénètre dans ses flancs. Un grand fracas s'élève. Les montagnes retentissent de cris immenses ; la lutte redouble de violence et le désordre cesse. L'arrivée du vaillant Antalas excite la fureur et ranime l'espoir des vaincus. De nouveau, ils s'efforcent de combattre. Les bataillons se complètent, les troupes se renouvellent. Le héros, rassemblant ses escadrons, fortifie son armée et brandissant avec ardeur sa lance au milieu des épées, il vole et se précipite vers les rangs serrés de l'ennemi..." Mais par la suite, Antalas est lâché par ses alliés, il engage quand même la bataille, aidé par un autre chef, Carcassan. Ils sont battus à la bataille dite "Champs de Caton", Carcassan est tué et Antalas fait sa soumission. Depuis, on perd sa trace. Le nom d'Antalas comporte la racine NT, que l'on retrouve, au Moyen âge dans le nom de Inti, ancêtre éponyme de la tribu berbère des Hinṭaṭa, appelée par les Arabes Hintat. Cette racine a fourni des verbes et des noms en rapport avec l'idée de commencement, d'établissement. Ainsi le touareg : ent "être commencé, avoir son origine, être solidement fixé" et enetti "commencement, origine", le kabyle : entu "être fiché, être enfoncé". M. A. H [email protected] Nom Adresse email