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Ils esquissent les perspectives de l’après-8 avril
Une semaine après le raz-de-marée électoral
Publié dans Liberté le 14 - 04 - 2004

Six jours après le vote de jeudi dernier, la classe politique est encore en phase de digestion de ses résultats. Incontestablement, la réélection d’Abdelaziz Bouteflika crée une situation politique nouvelle qui ouvre ipso facto de nouvelles perspectives. L’appréhension du second mandat présidentiel varie selon les acteurs interrogés. Ainsi, Mouloud Hamrouche, l’une des personnalités à exprimer sa méfiance à l’égard de la présidentielle, en estimant que l’armée avait choisi son camp, craint la tentation “bonapartiste� de la part du président, fort d’un plébiscite avec 85% des suffrages. Ce qui n’est pas l’avis de Hachemi Chérif pour qui l’ampleur de la victoire est aussi l’ampleur de la responsabilité du président qui doit, selon lui, “prouver sa volonté de démocratisation�. De toutes les manières, fait valoir le chef du MDS, il n’est pas question pour le président réel de faire comme s’il n’y avait pas eu la décennie noire et des milliers de morts. Du côté de la coalition présidentielle, l’heure est à l’action, comme le souligne, Abdelmadjid Menasra du MSP, qui attend du président de la République qu’il traduise en actes ses promesses électorales.
Mouloud Hamrouche : “Bouteflika et le système n’en feront qu’à leur tête�
Interrogé sur sa vision de l’avenir du pays, après la réélection de Abdelaziz Bouteflika l’ancien Premier ministre, Mouloud Hamrouche, est catégorique : “Bouteflika et le système n’en feront qu’à leur tête du fait du taux de 84% des voix. Je le dis, c’est la manière de voir des pays démocratiquement fermés et politiquement sous-développés�. A contrario, Il cite l’exemple de l’élection du président français Chirac en 2002 à 82% des suffrages. “Avec ce score, le président français a été obligé de composer avec tous les Français toutes tendances politiques confondues, y compris ceux qui ne partagent pas forcément le programme de son parti�.
Quant aux conclusions à tirer de cette élection, l’ancien Premier ministre estime d’abord qu’“il n’ y a pas de vraies organisations politiques. Je conseille aux militants des partis de tirer les leçons et il faut jeter un regard urgent et critique et trouver où se situe la faille�. Par ailleurs, Mouloud Hamrouche estime que l’insécurité, la fermeture des champs politique et médiatique depuis 11 ans, sont à l’origine de la baisse de mobilisation de la classe politique tout en regrettant le fait que cette période a sanctionné “les partis les plus avancés intellectuellement dans la société tout en permettant aux médiocres d’émerger en exploitant la misère sociale engendrée�.
Dans un entretien accordé, récemment, à Liberté, Mouloud Hamrouche avait déclaré : “le président élu n’aura pas la possibilité de réformer le système, encore moins de le changer. Il n’existe pas, aujourd’hui, dans le pays, d’organisations suffisamment fortes pour soutenir un mouvement de réforme du système politique�.
Propos recueillis par Mourad Belaïdi
Mokrane Aït Larbi : “La lutte sera longue, mais l’alternative démocratique est certaine�
Dans une déclaration rendue publique, hier, M. Mokrane Aït Larbi, ancien membre du tiers présidentiel au sein de la deuxième Chambre du Parlement, de laquelle il avait démissionné après le printemps noir de Kabylie, s’est exprimé sur l’élection présidentielle. Il rappelle que son avis a été clairement donné dans un quotidien national et qu’il avait prédit l’aboutissement du scrutin. “Le candidat du système passera au premier tour… L’impartialité de l’Armée n’implique pas la neutralité du système… Le taux de participation en Kabylie sera très faible�, avait-il déclaré.
L’ex-sénateur rappelle dans son communiqué que malgré toutes les “informations� et “confidences� insistantes sur l’élection de Ali Benflis au second tour, il est resté sur une analyse simple, à savoir : “Le soutien du RND, du MSP, des redresseurs du FLN et de l’UGTA au président-candidat ne pouvait se faire sans feu vert�.
Par ailleurs, Mokrane Aït Larbi précise que si la réélection d’Abdelaziz Bouteflika n’est pas un triomphe pour les libertés et les droits de l’Homme, l’échec de ses adversaires n’est pas une fatalité pour la démocratie. Au contraire, cela permettra, selon lui, d’enterrer définitivement certaines illusions entretenues depuis 1992. Il estime que   “l’Algérie républicaine, démocratique, pluraliste et moderne se construira pacifiquement grâce aux algériennes et aux algériens qui subissent quotidiennement le totalitarisme du pouvoir, les menaces de l’intégrisme (…)�. Tout en reconnaissant que “la lutte sera longue�, M. Aït Larbi assure que “l’alternative démocratique est certaine�.
Contacté par notre rédaction pour nous donner plus de détails sur sa conception de cette alternative démocratique et les voies et moyens de la faire triompher, Mokrane Aït Larbi a préféré réserver sa réponse pour les jours à venir et promet de faire “une proposition à la société�.
M. B.
Hachemi Chérif : “L’abstention est un appel à un changement radical�
Le leader du Mouvement démocratique et social (MDS) ne semble aucunement étonné par l’épisode de l’élection présidentielle. Hachemi Chérif, que nous avons joint, hier, par téléphone, nous a déclaré que pour comprendre “la question de l’élection� du 8 avril dernier, il est nécessaire de la rattacher à celle de l’État. “Nous disons au MDS qu’en Algérie, l’État et la société sont sous-développés et retardataires. La société aspire certes à la démocratie et au progrès, mais elle est totalement déstructurée par la rente�, a-t-il confié. Pour M. Chérif, il est également trop tôt pour se prononcer sur les perspectives politiques, car celles-ci sont “liées à une analyse globale�. “On connaît les intentions de Bouteflika, mais on ne connaît pas son projet. Il est obligé de faire des compromis. Il faut donc voir le projet de Bouteflika, le projet des uns et des autres. On retient que la classe politique et la classe dirigeante sont complètement coupées de la société. La situation est extrêmement complexe… Très franchement, il faut faire une lecture plus correcte des élections�, a conseillé le premier responsable du MDS devant notre insistance. Hachemi Chérif a néanmoins rappelé que sa formation, pour l’instant, “s’en tient aux modalités proposées dans la plate-forme de la transition�, précisant fermement plus loin : “On ne peut pas faire abstraction de quinze années de crise. Il n’est pas question aussi de revenir à zéro et de faire comme s’il n’y a pas eu des milliers de morts et une décennie noire.� Notre interlocuteur a, en outre, attesté que compte tenu notamment des promesses faites par Abdelaziz Bouteflika et des attentes de “ceux qui l’ont porté (à la magistrature suprême, ndlr) avec, bien sûr, tout ce qu’il y a autour�, le président de la République “prend la responsabilité� et doit prouver à présent “sa volonté de paix, sa volonté de démocratie ou de progrès�.
Concernant le taux d’abstention — 41,93% selon les chiffres officiels —, M. Chérif a estimé que celui-ci est, en réalité, “plus élevé�, mais sans pour autant remettre en cause la réélection du chef de l’État quoi qu’il reste convaincu qu’il y a eu fraude. “Le taux d’abstention exprime le rejet des alternatives proposées et le rejet du statu quo�, a-t-il soutenu, avant d’ajouter juste après : “C’est un appel à un changement radical, dans la voie du progrès.�
H. A.


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