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Un zodiac Espagnol arraisonné a Azeffoun
Trois personnes dont une décédée se trouvaient à son bord
Publié dans Liberté le 25 - 04 - 2004

L’info a donné des sueurs froides à l’opinion : quoi donc, une affaire Cap Sigli-bis ? L’interception d’un zodiac espagnol, jeudi dernier, par les gardes-côtes a donné lieu, en effet, à de folles rumeurs. Reportage.
La ville d’Azeffoun est paisible en ce samedi pluvieux. Tout le monde vaque à ses occupations quotidiennes. La mer est agitée. Au port de la ville, un seul sujet revient tel un leitmotiv sur toutes les lèvres : l’affaire du zodiac espagnol. Mais diantre ! De quoi s’agit-il au fait ? Certains plus informés que les autres minimisent l’affaire qu’ils classent dans la catégorie des faits divers. D’autres, en revanche, font le rapprochement entre ce qui s’était passé à Cap Sigli vers la fin de 1978. Après renseignements, l’hypothèse s’est avérée un raccourci facile. Le ronronnement des moteurs des barques s’est tu un moment au milieu des eaux.
Les langues commencent à se délier. Tout a commencé jeudi dans la matinée lorsque le poste d’observation de la station maritime a signalé la présence d’une barque “louche� au large d’Azeffoun. L’alerte est aussitôt donnée et le groupement territorial des gardes-côtes de Dellys est avisé. Une sortie en mer est organisée vers 10h ce jeudi. Le chef de la station maritime d’Azeffoun nous raconte cette mission de contrôle. “Nous avons organisé cette sortie en mer une fois informés de la présence d’une barque au large. Notre groupement de Dellys a été avisé�, nous informe-t-il, avant de poursuivre : “Le zodiac signalé a été approché à 200 m au large de Sidi Khelifa, 12 km à l’est d’Azeffoun. Nous avons appelé les deux occupants du zodiac à entrer au port. Refus catégorique de ces derniers qui ont pris aussitôt la fuite à grande vitesse en direction de Béjaïa�. C’est ainsi que les gardes-côtes de Béjaïa ont été alertés pour partir à la “chasse� des deux fuyards. Pris en sandwich entre Cap Sigli et Cap Carbulin (Azeffoun), les occupants du zodiac ont tenté de fuir vers le large, mais ils ont été contrariés par le mauvais temps. Les gardes-côtes de la station maritime d’Azeffoun ont découvert sur leur chemin un cadavre. Le corps sans vie est rejeté par les eaux. Il est repêché en état de décomposition avancé. S’agit-il d’un compagnon des deux occupants du zodiac ? Pas si évident, même si la victime est d’origine espagnole, selon des sources. Pour revenir à la fameuse barque, il a fallu plus de huit heures de course-poursuite éreintante pour mettre fin à la cabale du zodiac au large d’Azeffoun. Les gardes-côtes de la station maritime ont pu mettre la main sur les occupants du zodiac, qui sont finalement des ressortissants espagnols. Il s’agit de Angel Hemberto Costa Facon né le 6 mars 1969 et de Francisco Maya Gomez, âgé, lui, de 39 ans. Ce denier est handicapé. L’enquête des services de sécurité n’a pas abouti à grand-chose, du moins pour le moment. Les deux Espagnols qui ont passé plus de trois jours en haute mer, se dirigeaient vers le Maroc mais ont dû s’égarer en raison du mauvais temps. Leur zodiac est long de 8 m et a une largeur de plus de 3 m. Il est doté de trois moteurs de 225 CV. Les gardes-côtes ont trouvé trois téléphones portables et une torche dans la barque. Mais qui sont-ils ? Les hypothèses vont bon train et aucune n’est battue en brèche. C’est ainsi qu’on parle de probables contrebandiers, de voleurs de corail, de trafiquants de drogue...
Cependant, il reste une énigme : le cadavre découvert lors de la sortie des gardes-côtes. Le corps sans vie repêché se trouve à l’hôpital pour les besoins de l’autopsie.
Quant aux deux autres Espagnols, ils sont entre les mains des services de sécurité pour compléter l’enquête. Au centre-ville, on continue à vaquer comme si de rien n’était. La mer est toujours agitée. Seules les vagues continuent, en ce jour pluvieux de printemps, de se briser contre les rochers silencieux, alors qu’au loin, au large, un petit bateau s’éloigne à perte de vue.
Y. A.
Le communiqué du ministère de la Défense nationale
“Le 22 avril 2004 à 20h 45, les gardes-côtes, après une course-poursuite qui a duré plusieurs heures, ont procédé à l’arraisonnement d’une embarcation rapide suspecte au large de nos eaux territoriales.
En effet, suite à l’information donnée par le poste d’observation (Azeffoun) sur la présence d’une embarcation suspecte dans nos eaux territoriales, le commandement du service national de gardes-côtes a mis en œuvre un dispositif d’interception de ladite embarcation à base de vedettes rapides et de semi-rigides.
Après une course-poursuite qui a duré une dizaine d’heures (de 11h jusqu’à 20h 45), l’embarcation, propulsée par trois moteurs in bord d’une puissance de 225 chevaux chacun avec à son bord deux personnes de nationalité espagnole, a été arraisonnée et conduite au port d’Azeffoun où une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette affaire.
Il est à signaler que durant l’opération d’interception de l’embarcation, la vedette garde-côte 342 a repêché au large de Cap Sigli (à l’ouest de Béjaïa) un cadavre. Ce dernier a été remis aux services concernés pour une identification d’usage.�
Azeffoun : un témoin raconte
“Une scabreuse affaire�
Sur le nouveau quai du port d’Azeffoun, des badauds s’agglutinaient, hier, devant le tout-puissant zodiac “capturé�, jeudi soir, par les gardes-côtes au large des eaux territoriales d’Azeffoun.
L’engin équipé de trois moteurs de marque Yamaha est d’une force de 675 chevaux. Il fonctionne au kérozène. Il ne porte aucune transcription ni numéro d’immatriculation. C’est la première énigme. “C’est un bolide qui peut rallier le port de Marseille en une heure de temps. Il va tellement vite qu’il a fallu aux gardes-côtes une longue et pénible course-poursuite en mer pour le maîtriser�, témoigne un pêcheur.
Selon notre interlocuteur, “l'intrus� petit bateau a été déjà remarqué, ces derniers jours, non loin de la plage du Petit-Paradis sise dans la commune d’Aït Chafa. Mais l’alerte n’a été donnée que jeudi matin.
“Les deux occupants de la barque paraissaient épuisés. Ils portaient des combinaisons de plongée sous-marine très épaisse de 7 mm qui peuvent résister aux plus basses températures même en mer du Nord�, ajoutera-t-il.
Deuxième remarque difficile à définir dans l’immédiat : pourquoi ont-ils pris le large et accéléré à la vue des gardes-côtes ? S’agit-il de contrebandiers des hautes mers, de trafiquants de drogue ou d’égarés pêcheurs de corail ?
Pour le moment, les enquêteurs qui planchent sérieusement sur cette scabreuse affaire préfèrent ne pas spéculer sur la véritable “mission� de ces envoyés très spéciaux. Les deux ressortissants espagnols (le troisième est mort par noyade) étaient toujours détenus, hier, au commissariat de la ville d’Azeffoun.
Pour les besoins de l’interrogatoire, un interprète a été mobilisé par les services de sécurité.
A. T.


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