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Torture en Irak : le silence des frères
Publié dans Liberté le 11 - 05 - 2004

Les ministres arabes sont plongés dans un conclave, au sens littéral du terme. Le huis clos a, en plus de l’avantage de conserver le secret des débats, celui de rendre sourd à la réalité du monde extérieur. Et le monde réel est aujourd’hui dominé par la confirmation de l’usage de la torture et de l’humiliation à l’encontre des prisonniers irakiens de la coalition.
Le monde est épouvanté, probablement à divers degrés de sincérité, par la nouvelle du calvaire amplement partagé par les Irakiens qui ont eu à éprouver les interrogatoires des militaires américains et britanniques.
Les chefs de la diplomatie arabe sont enfermés pour deux ou trois jours en vue de résoudre une question déterminante : s’entendre sur une date de réunion pour leur chef. Si cette impasse historique est résorbée dans les délais, assistera-t-on alors, éventuellement, à un éveil de la sensibilité arabe, bien après que l’émoi international se fut exprimé et, peut-être, apaisé ?
Cette paralysie politique détonne avec la prise en charge de la “résistance irakienne à l’occupation� par les médias publics des États arabes. Comme en Palestine, il est plus commode d’encourager les peuples “frères� à aller au front que de courir à leur secours quand il s’agit de prendre les risques qui s’imposent pour confirmer cette fraternité.
Le moindre bon point américain qui vient sanctionner d’hypothétiques progrès de démocratie ou d’éventuels actes de “coopération dans la lutte contre le terrorisme international� est accueilli et fêté comme homologation par les dictatures et monarchies arabo-musulmanes en quête d’estime externe. Leur souci est de se faire admettre comme fréquentables par les puissances de ce monde ; l’appréciation de leur peuple et de leur opinion propre compte peu. Et tant que le quasi-parrainage américain s’en accommode, certaines autocraties pétrolières en resteront encore longtemps à leur système autoritaire.
Même l’insoutenable réalité d’un “monde libre� et “libérateur� qui use du supplice et de l'avilissement massifs pour conduire sa guerre ne les a pas fait enfreindre cette retenue pusillanime.
Le projet du “Grand Moyen-Orient� de Bush pend sur la tête de régimes despotiques qui, timorés, n’osent même pas lui renvoyer les preuves de son imposture humanitaire et libératrice, quand bien même ces preuves sont réunies aux dépens de leurs “frères� et, excusez le jeu de mots, à leur corps défendant. Ainsi, le fait que les Arabes soient maltraités par leur propre pouvoir, ils doivent subir les outrances de puissances tierces sans être défendus, ne serait-ce que pour le principe.
C’est pourquoi ces populations s’en remettent souvent à la communauté internationale qui, à son tour, n’est pas toujours à la hauteur de ses professions de foi humanisantes et démocratisantes. Pris entre deux feux, leur destin se joue entre des puissances qui cultivent la morale et exportent le mépris et des régimes locaux qui, pour avoir marchandé leur illégitimité contre une légitimité internationale, ne peuvent plus défendre les leurs et défendre, en même temps, leur survie.
Les régimes arabes, “ligués�, sont globalement tous dans ce cas de figure. Au Moyen-Orient comme au Maghreb, la presse seule fait ce que peut sa liberté pour porter l’impuissante émotion populaire dans cette nouvelle épreuve. Les pouvoirs, eux, plongent, de concert et en autruches, leur tête dans le sable. Pour chercher leur introuvable et dérisoire sommet.
Mais surtout pour ne rien entendre des embarrassants râles qui montent d’Abou Gharib.
M. H.


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