Avec l'élection, en septembre dernier, de sa nouvelle direction, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) semble retrouver sa stabilité. L'organisation professionnelle, conduite à présent par Salah Souilah en tant que secrétaire général, rompt désormais avec les responsables intérimaires qui se sont succédé depuis 1994. “La devise de la nouvelle direction est la participation de l'Union à tout ce qui touche au développement économique. UGCAA aura son mot à dire, à l'avenir, sur chaque dossier qui a une relation avec l'économique et le commercial”, a expliqué, hier, le chargé de la communication. M. Boulenouar a également révélé que son organisation s'est dotée d'un programme, incluant des “propositions” qui seront soumises aux autorités du pays. L'une des revendications de l'organisation des commerçants et artisans se rapporte à la création d'un portefeuille de ministre délégué auprès du ministre du commerce pour réguler et organiser les marchés algériens, et pour s'attaquer au “grand problème” du marché informel. UGCAA suggère, en outre, que l'âge de la retraite soit de 60 ans au lieu de 65 ans pour les marchands, et réclame l'effacement des dettes des commerçants victimes des inondations de Bab-El-Oued, du séisme de mai 2003 et des événements du printemps noir en Kabylie. Elle demande que les actuelles directions de wilaya de la concurrence et des prix (DCP) se dessaisissent de la mission des prix, étant donné que “l'Algérie a choisi l'économie de marché et la liberté des prix”, afin de se consacrer à la surveillance de la qualité des produits et à la lutte contre la fraude. L'Union, forte de ses 250 000 adhérents, “exige”, par ailleurs, de faire partie de la tripartite. Dans son plan d'action, UGCAA inscrit l'organisation de “forums hebdomadaires” traitant de sujets économiques et commerciaux, qui débutera, au plus tard, au début du mois de novembre. Une place non négligeable est réservée au lancement, le mois prochain, de la revue La tribune du commerçant, après une interruption de près de 15 ans. Selon M. Boulenouar, la revue paraîtra dans les langues arabe et française, et sera à la fois “un espace d'information, de sensibilisation et d'expression des premiers concernés”. L'Union générale des commerçants et artisans algériens compte, aussi, s'inscrire dans la dynamique de mondialisation, en prévision de la prochaine adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, en développant “les contacts, les échanges et les coordinations” avec les organisations et les syndicats étrangers des commerçants. À propos de la question de l'accession de notre pays à l'OMC, l'Union affiche son soutien, “à condition que l'Algérie entre dans l'organisation mondiale forte de ses deux ou trois secteurs, le tourisme, l'agriculture et la pêche”. Sur le plan organique, l'UGCAA ambitionne d'atteindre le chiffre de 500 000 adhérents d'ici à la fin du semestre prochain, pour représenter la moitié des commerçants et artisans algériens, dont le nombre dépasse le million. On notera qu'un programme spécial est en cours d'élaboration, pour faciliter l'adhésion à l'Union des femmes commerçantes dont le nombre est “très important” et ce, conformément aux recommandations du dernier congrès. H. A.
