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Ali Yahia Abdenour demande le départ du wali
Evénements de Ghardaïa
Publié dans Liberté le 28 - 10 - 2004

Le président de la LADDH exige également que les mandats d'arrêt lancés contre les représentants locaux de son organisation soient levés.
“À la main tendue, on leur a opposé le poing fermé.” C'est l'image qu'a choisie maître Ali Yahia Abdenour pour illustrer le sort infligé aux cinq représentants de son organisation à Ghardaïa.
Accusés d'avoir nourri le climat d'émeute qui s'est emparé de la vallée du M'zab, il y a une dizaine de jours, les militants locaux de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) ont été visés par des mandats d'arrêt. “Ils sont pourchassés”, fait observer le président de la ligue.
Au cours d'une conférence de presse tenue, hier, au siège national de l'organisation à Alger, Me Ali Yahia a accusé directement le wali d'avoir commandité l'arrestation de ses collaborateurs. Selon le vice-président de la LADDH, Me Hocine Zehouane, présent lors de la rencontre avec les journalistes, les mis en cause sont en fait attaqués pour avoir “dérangé la féodalité administrative locale” en encourageant les citoyens à faire entendre leur voix. C'est également l'avis du président de la LADDH.
À ses yeux, le maintien de l'état d'urgence encourage davantage ce genre de pratiques. “Tant que l'état d'urgence n'est pas levé, il n'y aura pas de libération du champ politique et médiatique ni un plein exercice des libertés démocratiques”, soutient l'avocat. En se faisant l'écho de cette revendication chère à la LADDH, son président met le point sur le cœur du problème. “La police est partout. Dans toutes les wilayas, personne ne peut bouger alors que la rue est le dernier recours des citoyens”, soutient-il. Fort des statistiques qu'il citera en exemple, l'orateur décrit l'Algérie comme un véritable Etat policier où l'on compterait un agent pour quatre Algériens. “En 1992, il y avait 16 000 gendarmes. Ils sont 103 000 actuellement. Dans le corps de la police, le directeur de la sûreté nationale le dit lui-même : de 21 000 policiers au début des années 1990, on est passé à 120 000 aujourd'hui”, révèle Me Ali Yahia.
D'après lui, le prétexte de la lutte contre le terrorisme ne tient plus la route dès lors qu'il est affirmé, officiellement, que ce fléau est endigué et qu'il ne resterait que 400 terroristes en activité.
La conversion des différents services de sécurité à la répression alimente les groupes armés, pense le président de la LADDH. Et de renchérir : “Zerhouni est un sergent-chef, recruteur des maquis.” Si les manifestants de Ghardaïa ne sont pas montés au maquis, un certain nombre est allé en prison. Me Guenane Abdelmoutaleb, membre de la LADDH, revient de la capitale du M'zab où il s'est rendu pour s'enquérir du sort des détenus.
Onze d'entre eux sont déjà condamnés à quatre mois de prison ferme et onze autres vont prochainement comparaître devant le juge. Une kyrielle de chefs d'inculpation graves pèse sur eux, entre autres incendie volontaire, incitation à l'émeute et détention d'armes blanches. Me Guenane a profité de son séjour pour introduire, en compagnie de ses collègues locaux, une demande de liberté provisoire auprès de la cour.
De son côté, Ali Yahia Abdenour a appelé à la levée des mandats d'arrêt lancés contre ses collaborateurs. “Ce ne sont pas des voyous”, s'insurge Me Zehouane. L'Observatoire international des droits de l'homme a, par ailleurs, été sollicité par la LADDH afin d'interpeller le gouvernement algérien sur cette question.
En attendant, selon Me Ali Yahia, une seule mesure est susceptible d'apaiser l'esprit des habitants du M'zab. Elle a trait au relèvement du wali. De même que la libération des détenus est considérée comme impérative par le président de la LADDH.
Commentant les jugements prononcés à Ghardaïa et ailleurs à Ouargla contre les animateurs du mouvement du sud, Me Zehouane les considère comme un signal grave. Le fait que de telles sentences interviennent dans une région aussi stratégique que le sud pourrait, selon lui, la transformer en poudrière. Un tel scénario est rendu possible, dira-t-il, par l'exploitation des ressentiments intercommunautaires.
S. L.


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