Les tentatives marocaines visant à donner un nouveau mandat au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en vue d'introduire des amendements ou apporter des ajustements au plan Baker “ont été entièrement ignorées par le conseil de sécurité”, a déclaré hier à l'APS M. Mhamad Khadad, coordinateur sahraoui avec la Minurso. En effet, le conseil de sécurité a adopté jeudi la résolution 1570 par laquelle il rappelle toutes ses résolutions sur le Sahara occidental dont notamment la résolution 1495 du 31 juillet 2003 qui soutient le plan de paix pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Selon M. Khadad, le conseil de sécurité constate l'impasse actuelle du processus de décolonisation du Sahara occidental “dont la responsabilité incombe au régime marocain qui, comme l'a indiqué le secrétaire général dans son dernier rapport, a rejeté le plan de paix présenté par M. James Baker”. Le conseil, ajoute le coordinateur sahraoui, réaffirme également sa volonté d'aider les parties afin de “parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental” qui demeure, comme l'indique le même rapport, l'objectif des Nations Unies. Le responsable sahraoui indique que le Front Polisario renouvelle sa disponibilité à coopérer avec les Nations Unies pour la mise en œuvre du plan de paix accepté par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1495 et appelle le Maroc “à ne pas perdre cette occasion car l'intransigeance et la fuite en avant ne font qu'hypothéquer les intérêts des peuples sahraoui et marocain et mettent en danger, chaque jour qui passe, la stabilité et la coopération au Maghreb”. Ayant examiné le rapport du secrétaire général en date du 20 octobre 2004, le conseil de sécurité a décidé de proroger le mandat de la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) jusqu'au 30 avril 2005. Le Conseil a également demandé au secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation avant la fin du mandat de la mission et, dans les trois mois suivant l'adoption de la résolution, un rapport d'étape sur l'évolution de la situation et sur l'ampleur et le concept d'opérations de la mission en donnant de plus amples précisions sur les options envisagées dans son rapport du 20 octobre au sujet d'une éventuelle réduction des effectifs de la mission, y compris les personnels civil et administratif. R.I.