Les questions orales abordées, hier, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont été consacrées essentiellement au secteur de l'éducation, du commerce et des moudjahidine. Les ministres qui se sont succédé au perchoir pour apporter leurs réponses aux députés faisaient face à un hémicycle quasiment vide. Répondant au nom du ministre des Moudjahidine à une interrogation relative à la dernière visite de pieds-noirs (anciens Français d'Algérie) en Algérie, Mahmoud Khoudri, le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, a voulu souligner le caractère banal de cet événement. “Je ne vois pas ce qui justifie vos inquiétudes dans la visite des pieds-noirs dans notre pays”, s'est-il interrogé en guise de réponse au député. “La visite des pieds-noirs à Alger, s'est-il efforcé d'expliquer, malgré ce qu'elle provoque comme susceptibilités à cause des blessures profondes du colonialisme qui restent encore béantes, ne devrait pas nous faire perdre de vue l'avenir dans tout ce qui concerne notre adaptation aux mutations qu'imposent la mondialisation et les impératifs des relations économiques et de la coopération internationale”. Pour le représentant du gouvernement, “la position juridique des pieds-noirs leur permet, en leur qualité d'étrangers, de visiter l'Algérie en qualité de touristes ou de partenaires économiques”. Ce qui n'implique pas, expliquera-t-il, qu'il faille jeter aux oubliettes les affres du colonialisme et “tout le sang versé par les martyrs de la Révolution”. Les pensions allouées aux victimes des mines pendant la guerre de Libération nationale ont été également abordées par le ministre. “Cette frange de la société constitue un sujet d'importance pour le gouvernement”, dira M. Khoudri dans le préambule de son intervention. “C'est pour cela, expliquera-t-il, d'ailleurs, que le décret exécutif n° 04/10 du 14 janvier 2004 a été institué pour augmenter les pensions des chouhada, des moudjahidine, leurs ayants droit et les victimes des mines”. Tout en précisant que le montant de la pension est calculée en multipliant un coefficient avec le niveau de l'incapacité physique déterminé par une commission médicale, le représentant du gouvernement soulignera que “c'est le niveau du handicap qui fait qu'il y a une différence entre les pensions des victimes”. Répondant à son tour à une question d'un député en rapport avec les conditions de la scolarité des élèves du primaire et du secondaire, Boubekeur Benbouzid a expliqué que la situation scolaire de ces derniers “s'est nettement améliorée par rapport aux années passées”. “Pour le problème de surcharge des classes, on est passé de 42 élèves dans les années écoulées à 32 élèves actuellement”, dira-t-il avant d'ajouter : “Un nombre important d'établissements scolaires, lycées, primaires et CEM seront construits dans les prochaines années.” L'argument avancé par le ministre de l'éducation nationale pour expliquer l'importance accordée par l'état à l'éducation est le niveau du budget annuel qui lui est consacré. N. M.