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"Amirouche et El-Haoues ont été vendus"
Mohand Sebkhi l'a affirmé hier à Boumerdès
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2014

Il évoque dans son livre "une main invisible" derrière la mort des deux héros, mais il pointe du doigt "les adversaires d'Amirouche qui se sentaient en danger".
Modeste, les cheveux grisonnants, un visage chétif, la voix encore éloquente, Mohand Sebkhi revient sur le mystérieux message dans lequel Krim Belkacem aurait demandé à Amirouchene de modifier l'itinéraire d'Amirouche. L'agent de liaison de la Wilaya 3, dans un témoignage poignant, à l'occasion de la vente-dédicace de son livre Souvenirs d'un rescapé de la Wilaya 3, organisée à la salle Rachid-Mimouni de Boumerdès par KLMI Edition, en présence de Daho Djerbal, est revenu sur cet épisode difficile et controversé de notre Révolution. "Amirouche et El-Haoues ont été vendus. Je n'accuse personne, mais l'histoire retiendra qu'on a tout fait pour empêcher le colonel Amirouche et El-Haoues de rejoindre Tunis", martèle-t-il.
Sebkhi, qui, dans son livre, évoque "une main invisible" derrière la mort des deux héros, est revenu, avant-hier, pour pointer du doigt "les adversaires d'Amirouche qui se sentaient en danger". Sebkhi parle du fameux message qu'il devait transmettre à Amirouche : "Je n'ai jamais su ce qu'il contenait." Il évoque la torture pratiquée au camp d'Akbou, l'affaire Melouza, du Congrès de la Soummam et des guerres fratricides. En lisant certains passages du livre, on réalise que ces moments de notre histoire sont toujours d'actualité.
Pour Sebkhi, l'affaire de "la bleuite" est une vengeance de la France, dit-il, tout en rejetant les accusations portées contre Amirouche, notamment en ce qui concerne son prétendu manque de sympathie à l'égard des intellectuels. "Je démens ces accusations sans fondement, ceci est un mensonge politique", affirme Sebkhi en citant les nombreux intellectuels qui ont travaillé avec le chef de la Wilaya 3. L'agent de liaison d'Amirouche raconte, en tant qu'enfant du peuple, les misères et les souffrances vécues par des Algériens sous l'occupation.
"Je suis un enfant du peuple et beaucoup de mes compagnons anonymes sont morts pour ce pays", dira-t-il d'une voix émue. Il n'hésite pas à citer les noms de ces moudjahidine et à donner des détails précis sur leurs parcours et leurs actes de bravoure.
"D'aucuns se complaisent à dire que tous les moudjahidine ont profité de leur statut pour bénéficier d'innombrables privilèges dans l'Algérie indépendante. Ils se trompent, quelques-uns seulement se sont taillé la part du lion, la majorité, les plus humbles d'entre nous, n'a rien eu", écrit-il. Sebkhi parle de sa famille, de son père qu'il a peu connu, de sa mère, de sa sœur décédée sans qu'il ait pu assister à son enterrement, de son village, des voisins de ses amis, la plupart morts pour que vive l'Algérie. Des souvenirs qui, visiblement, continuent de le hanter.
L'écriture de l'histoire doit se faire à travers de tels témoignages vivants, précis, détaillés, dira Daho Djerbal. "On ne peut pas écrire l'histoire à deux mains ; il n'y a pas d'histoire commune entre la France et l'Algérie, il y a l'histoire de la France coloniale et l'histoire de l'Algérie colonisée", estime-t-il.
M. T.


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