Le bureau d'études algéro-portugais Betur-Ferconsult vient d'achever l'étude préliminaire de faisabilité que lui a confiée le ministère des Transports pour un montant de 35,31 millions de dinars. Le projet du tramway de Tlemcen semble être renvoyé aux calendes grecques, après la dernière déclaration du Premier ministre, qui a souligné lors de la visite du salon de la production nationale à Alger, que les chantiers de ce genre non encore lancés sont reportés, sinon gelés consécutivement à la chute brutale des prix du baril de pétrole. Cette déclaration intervient alors que le bureau d'études algéro-portugais Betur-Ferconsult vient d'achever l'étude préliminaire de faisabilité que lui a confiée le ministère des Transports pour un montant de 35,31 millions de dinars, en proposant trois itinéraires, dont le plus attractif démarre de la gare ferroviaire pour aboutir aux cités d'habitat de Koudia et Boudjlida en traversant le centre-ville, transitant par l'université qui compte 45 000 étudiants. Depuis l'annonce du choix de Tlemcen pour accueillir le futur tramway dans le cadre de la modernisation du transport urbain, deux courants parmi les citoyens s'opposent. Il y a ceux qui estiment que l'ancienne cité des Zianides serait défigurée si un tel projet venait à être mis en œuvre, en avançant des motifs tels que le tissu urbain qui ne s'y prête pas, contrairement à Sidi Bel-Abbès par exemple, qui dispose de larges avenues sans obstacles apparents. Ils avancent aussi qu'hormis la nouvelle ville de Mansourah, où sont concentrés les administrations et l'habitat collectif, Tlemcen a gardé son cachet de vieille médina avec ses ruelles et petites rues adjacentes. L'autre courant considère au contraire que l'apport du tramway serait une grande bouffée d'oxygène pour le secteur des transports, permettant surtout aux travailleurs et étudiants de rejoindre rapidement leurs destinations, eux qui tous les jours sont confrontés aux difficultés des embouteillages sur les tronçons routiers. L'exemple de Lisbonne, la capitale du Portugal, où le tramway traverse des rues étroites rasant presque les murs des habitations et frôlant piétons et linge tendu pour aboutir à des stations en haut des collines, est mis en avant par certaines personnes interrogées. Maintenant que le projet du tramway de Tlemcen serait différé à une date ultérieure au plan quinquennal 2015-2019 ou carrément annulé, la circulation automobile et sa pollution vont continuer à empoisonner l'existence des citoyens. A B.