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Cnapeste-ministère : le torchon brûle
Le syndicat organise des sit-in et la tutelle l'accuse de "chantage"
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2015

Pour le ministère, il ne s'agit plus d'un bras de fer, mais d'un chantage qui prend en otage à la fois l'école et la société algériennes.
La grève du Cnapeste, entamée le 16 février dernier, continue d'agacer les pouvoirs publics. Hier, ce syndicat a organisé des rassemblements de protestation dans plusieurs wilayas du pays. Au même moment, Messeguem Medjadi, inspecteur général au ministère de l'Education nationale, s'est exprimé sur les ondes de la Radio nationale, accusant le Cnapeste de se livrer à l'activité politique. "Ce syndicat n'est plus dans un rôle d'organisation socioprofessionnelle. Il dépasse sa mission qui devient beaucoup plus politique", dit-il. Pour argumenter ses propos, M. Medjadi relève la coïncidence entre les mouvements de grève du Cnapeste et l'approche de l'examen du bac. Un mode opératoire qu'il estime être désormais bien rodé. "Depuis une dizaine d'années, ce même syndicat, à la même période de l'année, c'est-à-dire pendant les mois de janvier et de février, détourne l'école de sa mission républicaine. Il choisit ce moment particulier de l'année pour perturber les élèves de terminale, sachant pertinemment que le baccalauréat a une forte portée sociale. Ce syndicat prend la société en otage. C'est du chantage déclaré car il n'y a aucun alibi ni prétexte sérieux qui justifient aujourd'hui l'action du Cnapeste", accuse-t-il. Le ministère assure, néanmoins, que les dates des examens de fin de cycle restent inchangées et que le retard causé par la grève est rattrapable.
M. Medjadi a rappelé qu'une série de mesures avaient été prises pour organiser les rattrapages, tels que les cours télévisés, la distribution du CD contenant le programme de terminale et l'accès à la plateforme Internet d'enseignement à distance. Il annonce, également, qu'un autre CD contenant, cette fois-ci, des exercices de révision sera distribué au début du mois de mai. Il rappelle, en outre, que les directeurs de l'éducation et les chefs d'établissement ont reçu pour instruction d'ouvrir les écoles en dehors des heures de cours et de recourir à tous les personnels disponibles (retraités, étudiants en fin de cycle et même les parents d'élèves) afin d'organiser les
révisions.
Les revendications de la discorde
Ce cadre du ministère revient sur les points de désaccord qui opposent la tutelle au Cnapeste. Son plaidoyer contre la promotion automatique est sans appel. "La promotion automatique n'existe nulle part ailleurs dans le monde. Les compétences professionnelles exigées d'un enseignant sont sans cesse renouvelables. Le Cnapeste demande une promotion automatique sans aucune formation ni examen professionnel. Imaginez un enseignant qui, au cours d'un parcours professionnel de 25 ou 30 années, ne subit aucune formation ni examen. Comment voulez-vous que l'école algérienne avance ?", s'interroge-t-il. Quant à la retraite au bout de 25 ans de service réclamée par le Cnapeste, M. Medjadi estime que cette revendication n'est pas du ressort du MEN. "Hormis les corps sécuritaires qui font exception, tous les secteurs appliquent le départ à la retraite à l'âge de 60 ans ou, exceptionnellement, après 32 ans de service", indique-t-il. De plus, il pense qu'une telle demande est à contresens par rapport à l'évolution mondiale du travail.
"Actuellement, tous les pays sont en train de repousser l'âge de départ à la retraite. L'Allemagne, par exemple, a fixé cet âge à 67 ans et son gouvernement travaille désormais sur un texte qui l'allongerait encore jusqu'à 70 ans", explique-t-il. L'inspecteur général du MEN assène un dernier coup au Cnapeste affirmant que les mouvements de grève répétés depuis une décennie ont fait perdre l'équivalent de deux années d'études aux actuels bacheliers. "Les parents d'élèves et l'ensemble de la société doivent prendre leurs responsabilités. À cause de ces grèves répétitives au cours des dix dernières années, les enfants, qui sont actuellement en classe terminale, ont perdu en moyenne deux années d'études, ce qui explique la dégradation de leur niveau. Ce sont des élèves sous-qualifiés, disqualifiés du marché du travail à l'international. L'élève ne sera pas accepté, car son cursus scolaire est tronqué depuis plus d'une dizaine
d'années", prévient-il.
Le constat d'échec
"L'école algérienne est en danger, car nos enfants n'ont pas acquis ce que nous aurions dû leur donner", constate M. Medjadi. "Il faut revoir dans sa structure tout ce qui se passe en classe. Actuellement, l'élève est passif, il n'intervient pas dans son apprentissage et ne construit pas son savoir. Il se contente de noter, de mémoriser puis de restituer. Nous voulons qu'un enfant sache traiter l'information, l'analyser, identifier l'essentiel, relever l'accessoire, prendre des initiatives, persévérer et aimer le travail. Ce sont toutes ces capacités que nous voulons développer chez nos enfants pour obtenir de bons citoyens, des citoyens démocrates, tel que le prévoient la Constitution et la loi d'orientation", poursuit-il. Le tableau noir brossé par M. Medjadi détonne avec les discours officiels d'ordinaire plus consensuels. "L'école doit revoir sa copie", dit-il. "Nous allons professionnaliser les enseignants, les chefs d'établissement et les inspecteurs à travers la formation", annonce-t-il. Mais l'inspecteur appelle à un retour à la sérénité pour créer un climat propice au développement de l'école. "Pour mettre en œuvre l'ambitieux programme que nous avons établi à partir de l'évaluation du système scolaire, il faut de la stabilité. Et là, je m'adresse aux syndicats. Il faut qu'ils adhèrent à la charte d'éthique et de stabilité. Sans stabilité, il nous sera impossible d'aller vers cette école de qualité à laquelle nous aspirons."
A. H.


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