Tous ceux qui possèdent un bien immobilier signalé par la direction des Domaines ou de l'OPGI doivent irrémédiablement libérer les logements d'astreinte. C'est ce qui a été décidé lors de la session de l'APW. Lors de la première session de 2015, tenue début avril, les élus ont saisi l'opportunité de l'ordre du jour incluant le secteur éducatif pour débattre du sensible dossier des logements d'astreinte et de fonction qui perdure depuis tant d'années. Pour les locataires de l'APW, "il est inadmissible que des enseignants en retraite depuis une dizaine d'années, voire davantage, continuent à occuper impunément des logements d'astreinte aux dépens de leurs collègues affectés en qualité de directeurs, intendants ou surveillants généraux dans ces établissements scolaires. Ces derniers sont pénalisés puisqu'ils sont contraints d'effectuer quotidiennement des déplacements contraignants alors que la réglementation exige leur présence permanente sur leur lieu de travail !". De nombreux élus illustrent leurs interventions par des exemples concrets au niveau de plusieurs localités de la wilaya de Guelma et ils s'étonnent que la loi ne soit pas appliquée avec rigueur ! Une élue interpelle les responsables concernés : "Est-il concevable d'expulser des retraités sans ménagements alors que d'autres ne sont pas inquiétés du tout ? Il appartient à l'administration de gérer avec rigueur et humanité les cas particuliers, car il est inadmissible de jeter à la rue des éducateurs qui ont consacré toute leur carrière à l'éducation nationale ! Des retraités possédant des biens immobiliers loués à des tiers refusent de quitter les lieux !". L'exemple le plus pathétique est évoqué par un président de commission de l'APW. "Dans la commune de Boumahra-Ahmed, un directeur d'une école primaire a été expulsé manu militari par les édiles de l'APC de son logement de fonction dès la notification de sa mise à la retraite ! Ce sexagénaire, qui a tant donné à l'éducation nationale, s'est retrouvé dans la rue avec sa famille puisqu'il n'avait bénéficié d'aucun logement de la part des services de l'Etat ! Originaire d'une autre région du territoire national, il a été victime d'une hogra caractérisée et, actuellement, il est hébergé avec son épouse par leur bru ! Humilié, ce retraité a perdu ses facultés mentales et il erre dans les rues de Boumahra-Ahmed !", dira-t- il. Le directeur de l'éducation a répondu en toute franchise à toutes les questions en soulignant que le problème des logements de fonction occupés par des retraités fait l'objet d'un suivi permanent. Tous ceux qui possèdent un bien immobilier signalé par la direction des Domaines ou de l'OPGI doivent irrémédiablement libérer les logements d'astreinte. En revanche, les cas de ceux qui ne possèdent rien seront pris en considération aux fins de bénéficier éventuellement d'un logement social, LSP, AADL ou autre. Le wali souligne que la direction de l'éducation, les chefs de daïra et les présidents des APC ont été instruits pour assainir ce dossier. Cependant, ému par le triste sort du directeur retraité de l'école de Boumahra-Ahmed, il a ordonné une enquête afin qu'il soit rétabli dans ses droits. H. B.