Tirer les leçons des expériences passées    Face aux nouvelles mutations énergétiques régionales et mondiales    Un comité central pour garantir la réalisation dans les délais    La JSS rejoint le MBR et l'OA en tête du classement    «La prochaine fois sera, peut-être, la bonne»    Un phénomène partiel et conjoncturel    Mostaganem-Plage « Houria » Le corps de la jeune femme noyée repêchée    Coup d'envoi de l'année scolaire pour la catégorie des enfants aux besoins spécifiques    Défaillance de la langue arabe ou indigence de la didactique islamisée ?    Le président de la République instruit le Gouvernement d'accomplir ses missions avec une grande rigueur    Brahim Ghali: toute solution ne respectant pas la volonté du peuple sahraoui est "totalement rejetée"    Les organisations de la famille révolutionnaire saluent l'intérêt accordé par Monsieur le président de la République à l'histoire et à la mémoire nationale    Rentrée universitaire: prés de 2 millions d'étudiants rejoindront lundi les établissements d'enseignement supérieur    ONSC : Hamlaoui a reçu une délégation de notables de la wilaya de Djanet    Le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie reconnaissent officiellement l'Etat de Palestine    Des pluies orageuses dimanche et lundi sur plusieurs wilayas du pays    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Commerce extérieur: Rezig préside une réunion d'évaluation pour la révision des mesures réglementaires du secteur    Wilaya de l'Est: de nombreux établissements scolaires inaugurés dans les 3 paliers de l'enseignement    Jordanie: réouverture partielle du poste-frontière avec la Cisjordanie occupée    Nasri félicite Djamel Sedjati pour sa médaille d'argent au 800 m à Tokyo    L'Algérie, la Chine et la Russie au 3e soir du 13e Festival de danse contemporaine    Ouverture du 13e Festival international du Malouf: célébration vivante d'un patrimoine musical    L'école algérienne demeure un pilier essentiel pour bâtir une société unie    Ali Badaoui en mission de reconnaissance en Chine    Rentrée scolaire: l'Etat engagé à assurer les fondements du développement cognitif pour une génération éveillée    Aït Messaoudene au chevet des victimes après une attaque de chien mortelle    L'Algérie dénonce un affront de plus qui entache la conscience de l'humanité    Des abus graves contre les écolières    inter-régions : La FAF prolonge le mercato estival jusqu'au 30 septembre    Sayoud instruit d'accélérer la réalisation des projets du secteur des ressources en eau    Le veto américain prolonge le génocide    Bendouda inspecte les travaux de réhabilitation et le projet de numérisation des manuscrits    La 20e édition a attiré un public nombreux    Athlétisme/Mondiaux-2025 : l'Algérien Djamel Sedjati remporte la médaille d'argent sur 800 m    Basket / Championnat arabe des clubs féminins/Finale : le GS Cosider décroche la médaille d'argent    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les patrons en rangs serrés
Ouverture aujourd'hui de la bipartite
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2004

Les opérateurs, qui revendiquent une meilleure lutte contre l'informel, se plaignent également des lourdeurs dans le traitement des dossiers de financement, dans l'attribution de terrains et de mécanisme de protection contre le risque de change.
Le patronat public et privé rencontrera aujourd'hui le gouvernement. Cette première bipartite, patronat-gouvernement, intervient dans une conjoncture économique particulière, marquée par la volonté des pouvoirs publics de donner un coup d'accélérateur aux réformes économiques, notamment dans son chapitre privatisation.
Le patronat privé algérien, (la Confédération algérienne du patronat, la Confédération nationale du patronat algérien, la Confédération générale des entreprises algériennes et la Confédération des industriels et des producteurs algériens), qui participe, pour la première fois de son histoire, uni à une rencontre jugée importante avec le gouvernement, ira muni de trois documents : un mémorandum, un plan d'action et enfin, un rapport reprenant la situation économique et sociale avec analyses et propositions. La Coordination nationale du patronat qualifie, dans son mémorandum remis au gouvernement, l'événement “d'exceptionnel et d'initiative louable”. Elle souhaite que cette rencontre soit “une occasion d'une mise à plat des nombreux problèmes qui, pour certains, entravent durablement, pour d'autres, contrarient le fonctionnement des entreprises”.
Les quatre syndicats du patronat comptent ainsi convaincre le gouvernement d'alléger les contraintes qui entravent le développement du secteur privé, à travers plusieurs mesures concrètes, contenues dans un plan d'action qu'ils ont proposé, mais également d'instaurer une “collaboration durable” et “un débat continu et, pourquoi pas, institutionnalisé”. C'est que, relève-t-on dans le rapport sur la situation économique et sociale, “le sentiment des membres de la coordination est que la consultation, soutenue depuis plus d‘une décennie avec l'Etat et les partenaires sociaux, a eu peu d'effets sur le champ d'activité. les principaux problèmes posés dans ce cadre perdurent. Les réformes engagées traînent et les solutions dégagées ne sont pas toujours en adéquation avec les conclusions et autres rapports des groupes de travail issus des tripartites”. Plus de huit points, avec des propositions concrètes, ont été proposés aux débats.
Il s'agit du financement de l'investissement, du foncier industriel, de l'assainissement de l'activité informelle, de la mise à niveau de l'entreprise, de l'assainissement de l'environnement administratif, de la mise à niveau des dispositifs juridiques et réglementaires, de la fiscalité et de la privatisation.
Le constat du patronat : banques, foncier, des contraintes à l'investissement
Sur le chapitre du financement de l'investissement, la Coordination patronale constate que les réformes engagées n'ont pas réussi à adapter le fonctionnement du système bancaire à une économie concurrentielle, “bien au contraire, celles-ci semblent piétiner”, nous dit-on. Les quatre organisateurs affirment que l'accès au crédit “est contrarié par les conditionnalités et les pesanteurs du système bancaire national”. Il s'agit, en fait, des garanties matérielles obligatoires (hypothèques) exigées par les banques, de la centralisation de l'étude des dossiers au niveau des directions générales, des lourdeurs et traitements différenciés des dossiers, des délais de remboursement relativement courts, du taux d'intérêt élevé. Le patronat privé souligne que les règlements de la Banque d'Algérie, en particulier le régime des changes, “favorisent les transactions commerciales d'importation de produits finis au détriment de la production locale de biens et services et des exportations hors hydrocarbures”.
Dans le domaine du foncier, note le patronat privé, “le processus de libéralisation engagé n'a pas permis de lever tous les obstacles”. Le foncier, comme l'ont confirmé les enquêtes sur le climat des investissements en Algérie, constitue une contrainte majeure. L'absence d'offres pour répondre à la demande, génère des prix spéculatifs, prohibitifs pour l'investisseur. L'investisseur, souligne le document de la Coordination du patronat, se trouve souvent face à une multitude d'institutions sans pouvoir décisionnel réel quant à l'affectation de terrain et à la gestion des espaces industriels. Du point de vue de la coordination, la création récente des SGP pour la gestion du foncier “ne risque pas de mettre un terme à la spéculation qui règne sur ce marché”. Pour eux, outre le temps consacré à la recherche d'un terrain et le coût des infrastructures et locaux de production qui représentent, en moyenne, 40% du montant des projets sont des charges à l'origine des retards mis à la réalisation de nombreux projets.
La coordination note, par ailleurs, que la sphère commerciale est dominée aujourd'hui par une économie informelle de plus en plus importante, qui annihile tout effort d'investissement, remet en cause l'autorité de l'Etat, contribue à l'évasion fiscale et encourage la fuite de marchandises et de capitaux. Le patronat privé estime que “tolérer l'existence de zones de non-droit porte atteinte même à la notion d'Etat de droit”.
Les propositions de la coordination
Pour le financement de l'investissement, le patronat privé a avancé plus de 13 actions. Il propose, entre autres, la révision des taux d'intérêt bancaires, l'allongement des délais de remboursement des crédits, l'accélération des traitements de dossiers de crédit, la création d'une société de capital risque gérée par le patronat, l'effacement des intérêts et agios des entreprises, ayant connu une situation catastrophique liée à la période 1993-1998 et la remise en vigueur de la possibilité d'achat de devises à terme.
Concernant le foncier industriel, le patronat privé propose la création d'une commission de recherche, de proposition et d'attribution de terrain d'assiette entre l'Andi et le patronat.
Il souhaite le réexamen du processus de l'obtention du titre de propriété pour les projets d'investissement.
Dans le cadre de la lutte contre l'activité informelle, la Coordination du patronat demande au gouvernement d'imposer la tenue d'une comptabilité des achats chez chaque détaillant, afin de remonter vers les filières informelles qui alimentent le marché. Elle suggère, par ailleurs, la mise en place d'un observatoire pour le marché informel et la refonte du Conseil de la concurrence. Sur le plan fiscal, 16 actions sont suggérées.
La Coordination du patronat, entre autres, demande la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) et le VF, l'exonération totale de l'IBS des bénéfices réinvestis, la franchise de la TVA pour tout investissement, une baisse du barème de calcul de l'IRG, la suppression des droits et taxes douaniers sur les matières premières.
Concernant la privatisation, la coordination souhaite s'impliquer dans la recherche d'outils et de solutions de privatisation, mais aussi dans la recherche de partenaires-repreneurs. Elle propose donc la création de commissions mixtes d'information, de propositions et de suivi entre les SGP représentant le CPE et le patronat. Pour les responsables de la coordination nationale du patronat, la réussite des opérations de privatisation est subordonnée par l'octroi d'un accès préférentiel ou prioritaire, à l'entreprise de production de droit algérien, aux marchés publics qui représentent le principal centre d'intérêt des entreprises étrangères.
M. R.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.