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Enseignement de tamazight dans la diaspora
Il est dispensé avec l'aide des gouvernements étrangers
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2015

Si, auparavant, l'enseignement de tamazight a été le fait de militants culturalistes et du mouvement associatif, depuis 20 ans, tamazight est introduite dans le système éducatif algérien. C'est, en effet, le 22 avril 1995 que des accords ont été signés entre le Mouvement culturel berbère (MCB) et les autorités, après la grève du Cartable qui aura duré une année. Les accords ont débouché sur l'introduction de tamazight à l'école et l'institution du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA). Cet organisme, rattaché à la présidence de la République, est chargé, entre autres, de la réhabilitation de l'amazighité et la promotion de la langue amazighe. Si, 20 ans après, les résultats sont plutôt mitigés, du fait que la généralisation de l'enseignement de tamazight tarde à se concrétiser et du fait, surtout, que l'enseignement est facultatif, dans la diaspora la langue amazighe est enseignée avec le concours des autorités des pays d'accueil.
Si en France, une chaire de berbère existe déjà depuis des décennies, notamment au niveau de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), tamazight est également enseignée dans la province de l'Ontario au Canada. En effet, tamazight a été intégrée dans le programme des langues internationales de l'Ontario depuis décembre 2000 avec un système de codification officielle. Elle est enseignée aux côtés de l'espagnol, du mandarin, du hindi, de l'arabe, du bengali, etc. Aujourd'hui, le cours de langue amazighe compte pour deux crédits dans le processus d'évaluation scolaire. Les élèves du secondaire, pour accéder aux études universitaires, peuvent comptabiliser le cours de tamazight à la place d'un autre programme. Autrement dit, l'élève a le droit de suivre des cours de tamazight à la place d'un autre module, si celui-ci n'est pas indispensable dans la filière qu'il compte poursuivre plus tard à la fac. L'introduction de la langue de Mammeri s'est concrétisée après un combat épique de la génération d'après-guerre qui a ébranlé les certitudes du parti unique. Dans la diaspora, le slogan "tamazight di lakul" est devenu réalité grâce à l'implication de militants établis au Canada. Les démarches ont été menées par les membres de l'Association culturelle amazighe d'Ottawa-Hull (Acaoh) auprès du ministère ontarien de l'Education. Depuis l'accord donné par les autorités provinciales, l'Acaoh, dont la mission est de promouvoir la culture berbère et de soutenir l'enseignement de tamazight, n'a pas cessé de s'impliquer dans cette entreprise. Des dizaines d'élèves sont formés depuis le début des enseignements dans le primaire et le secondaire. "Le premier cours au niveau primaire a été donné le 9 décembre 2000 et les cours du secondaire ont débuté à la rentrée scolaire 2001/2002", se souvient un membre de l'Acaoh. Au Québec, précisément à Montréal, c'est l'école associative Ines qui se charge de l'enseignement de tamazight.
Fondée en 2009 par un collectif de militants, Ines dispense des cours de langue aux élèves ainsi qu'aux adultes. Les cours sont suivis par une cinquantaine d'élèves. Ce qui est nettement insuffisant, si l'on tient compte de la forte concentration de la communauté dans la métropole montréalaise. La preuve, lors du dernier gala de Yennayer organisé par Ines, il a fallu l'intervention de la police du fait qu'il y avait un monde fou. "Qu'est-ce qui empêche tous ces parents d'inscrire leurs enfants à l'école de tamazight ?", s'est interrogé alors un parent d'élève. Au Québec, l'enseignement de tamazight n'a pas dépassé le stade associatif.
Pourtant, il existe au niveau du gouvernement provincial une initiative presque similaire à celle en vigueur en Ontario. Il s'agit du Programme d'enseignement des langues d'origines (Pelo). C'est un programme du ministère de l'Education qui vise, depuis son institution en 1978, à maintenir et à améliorer les connaissances de base en langue et culture d'origine des élèves issus de l'immigration. Jusqu'à présent, 17 programmes d'enseignement ont été dispensés dans sept commissions scolaires (académies). Signalons, par ailleurs, que le consulat général d'Algérie à Montréal a déjà dispensé des cours de tamazight par Internet avec le concours de l'Office national d'enseignement et de formation à distance (Onefd).
Y. A.


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