Le décès jeudi dernier de Ramzi Mostefaoui (11 ans), scolarisé à l'école primaire Moula-Hanine d'El-Biar (Alger), "n'est pas dû à une mort violente", a affirmé, hier, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad-Raïs, Abdelaziz Boudraâ. "Le rapport préliminaire d'autopsie révèle l'absence de toute trace de violences physiques sur la dépouille. Les différents organes de l'enfant subissent actuellement des analyses de laboratoire, qui ont besoin d'un peu de temps" pour faire connaître leurs résultats, a indiqué M. Boudraâ lors d'une conférence de presse. "À la lumière des résultats de ces analyses, l'équipe médicale chargée de l'autopsie rédigera son rapport final où elle déterminera de façon définitive les causes du décès", a-t-il souligné. Une enquête judiciaire a été ouverte et les parties concernées, notamment S. R., présumé auteur de violences sur l'enfant qui auraient entraîné sa mort, ont été auditionnées hier matin, a, par ailleurs, ajouté le procureur général. "Tous les témoins auditionnés ont déclaré que S. R. n'avait pas agressé physiquement le regretté. Le juge d'instruction a pris toutes les dispositions nécessaires afin de faire éclater la vérité" dans cette affaire, a assuré M. Boudraâ, qui a demandé aux médias de s'en tenir au respect du secret de l'instruction. Ramzi Mostefaoui a été inhumé vendredi en présence d'une foule nombreuse venue compatir à la douleur de ses parents. En hommage à sa mémoire, un sit-in a été organisé hier devant son école où la colère et la consternation étaient visibles sur les visages d'une centaine d'habitants du quartier d'El-Biar, venus soutenir la famille de Ramzi. L'affaire a été confiée à la sûreté de la circonscription administrative de Bouzaréah pour enquêter sur les circonstances de ce décès.