La sélection nationale n'a pas eu besoin de jouer son meilleur football pour piétiner, hier, sur l'herbe du stade Mustapha-Tchaker, à Blida, une faible équipe des Seychelles, balayée sur le score de quatre buts à zéro et entamer de la plus élémentaire des manières les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2017. Les multiples et incessants assauts des Verts débutent dès le coup d'envoi. Les ratages de buts immanquables aussi. À lui seul, Hilel Soudani vendangera deux opportunités nettes de scorer avant même que le premier quart d'heure ne soit entièrement consommé. À la 3e minute tout d'abord lorsqu'il butera sur le gardien seychellois alors qu'il était à moins de six mètres de la ligne de but. Puis à la 15e minute lorsqu'il conclut trop mollement un joli jeu de passes du trident offensif Boudebouz-Mahrez-Slimani, butant une nouvelle fois sur le keeper. Il aura fallu attendre la 22e minute de jeu et cette tête piquée d'Islam Slimani successive à un centre millimétré de Ghoulam pour enfin voir l'équipe nationale récompensée de ses efforts par un but mérité. Ce n'est pas pour autant que la maladresse de la ligne avant des Verts ait été soignée. Sur une passe presque décisive de Boudebouz, Mahrez se retrouve ainsi seul face au dernier rempart adverse, Joubert Jones, mais trouve quand même le moyen de placer sa balle sur le corps du dernier nommé (27'). Après avoir raté deux buts tout faits, Soudani se rattrapera peu après la première demi-heure de jeu et dès le retour des vestiaires après la pause-citron en signant un doublé. Tout d'abord en devançant, sur un corner de Boudebouz, la sortie du gardien seychellois à la faveur d'une puissante tête à bout portant (33') puis en poussant dans le but vide une balle servie sur un plateau d'argent par Mahrez, lui-même mis dans d'excellentes dispositions par une belle talonnade de Slimani successive à une balle en profondeur intelligemment dosée par Taïder (47'). Archi-dominateurs, les Verts tomberont ensuite dans le piège de la facilité comme l'illustrera cet immanquable de Mahrez qui, seul face aux bois, ratera ainsi une occasion d'alourdir davantage le score (69'). Les entrées successives de Belfodil, de Chennihi et de Abeid ont, du reste, été anecdotiques dans cette seconde période sans rythme et sans réelle intensité. Le poteau de Abeid (89') et le quatrième but signé Bentaleb (91') sont ensuite juste venus sauver de la monotonie une fin de match sans surprise et sans relief. R. B.