Après les sublimes danses et spectacles de haute facture présentés par les différentes troupes étrangères et locales participantes à la 11e édition du Festival culturel international des danses populaires, qu'a abrité la ville de Sidi Bel-Abbès du 8 au 13 août, le rideau est tombé, jeudi dernier, sur cette édition qui a été placée sous le signe "civilisation et mémoires". La 11e édition du Festival culturel international des danses populaires de Sidi Bel-Abbès a pris fin jeudi soir au théâtre de verdure Saïm-Lakhdar. La dernière soirée du festival a été marquée par la remise des prix aux participants, en présence du wali par intérim et des élus locaux, et en l'absence du ministre de la Culture. Contrairement à l'ouverture, le public a eu droit lors de cette soirée à de nouveaux spectacles riches qui ont fait vibrer le théâtre de verdure plein à craquer, et ce, par les rythmes et les pas de danse, mais également par les chants et la poésie. Cela malgré une averse qui n'a nullement dérangé le public ni les artistes, à tel point que le show n'a pas été interrompu. Selon la commissaire du festival, Sabrina Natouri, "si cet événement a réussi, le mérite revient en premier lieu aux organisateurs qui n'ont pas lésiné sur les moyens". Au programme de cette soirée, les spectacles ont été animés par sept troupes, dont quatre étrangères (Lituanie, Palestine, Liban et Syrie) et deux locales (la troupe Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et Mosaïque de Sidi Bel-Abbès). La troupe Kanpelé des folklores populaires de Lituanie a ouvert le bal et a offert des tableaux chorégraphiques présentés par des danseurs vêtus de costumes traditionnels de fête. Virevoltants, les artistes des rives de la Baltique ont évolué sur scène en interprétant de sublimes valses sur des rondes, des polkas et des pas de mazurka, qui expriment le caractère calme et modéré du peuple lituanien. Le spectacle a charmé le public qui l'a longuement ovationné. La soirée de clôture s'est poursuivie avec la montée sur scène de la troupe palestinienne de Bethléem, qui a donné le ton à la soirée et conquis le public par l'harmonie et la beauté des rythmes et des danses mélangés aux parfums d'El-Qods. La troupe a été longuement applaudie par toute l'assistance pour sa brillante prestation. Un vibrant hommage à la résistance du peuple palestinien et son courage face à l'agression de l'occupant sioniste a été rendu par le public. Ce fut ensuite au tour du groupe des pays du Levant, El-Majd des danses folkloriques du Liban, et qui a été relayé par l'association Mosaïque. Cette dernière, créée en 2014 et composée de jeunes danseurs, a subjugué les spectateurs par un véritable spectacle de danses alaoui et nehari, reflétant la profondeur et la riche culture de la région de la Mekerra, et ce, dans une ambiance de liesse ponctuée de youyous. Pour sa deuxième apparition devant le public de Sidi Bel-Abbès, la troupe Génération de Syrie a été tout simplement sublime, vu la prestation de bonne facture des danses qu'elle a fournie, à tel point que la communion entre les danseurs et le public était totale. Aux environs de deux-heures du matin, la soirée a été couronnée par la montée sur scène de la troupe Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou qui a laissé libre cours à son trop-plein d'énergie pour galvaniser l'assistance par de magnifiques danses intitulées "Cueillettes des olives" qui a laissé une forte impression chez les spectateurs. A. B