Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a tenu à assister, samedi soir, à l'ouverture des 13es Rencontres cinématographiques de Béjaïa. Il en profitera pour visiter quatre sites culturels, tous situés dans l'ancienne capitale des Hammadites. En compagnie du wali de Béjaïa, du président de l'APW, du maire de Béjaïa et du directeur de la culture, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, visitera en premier l'ancien tribunal de Béjaïa dont une aile s'est effondrée il y a quelques années. Les travaux de réhabilitation, toujours en cours, ont fait couler beaucoup d'encre. Sur site, le ministre a demandé des éclaircissements au premier responsable de la culture. Il décide, dans la foulée, en accord avec les autorités locales, de faire appel à des entreprises spécialisées et plus qualifiées pour prendre en charge véritablement les travaux et surtout sans prendre le risque de voir l'autre partie du bâtiment s'effondrer à son tour. À la Casbah de Béjaïa, située à quelques mètres de l'ancien tribunal, la délégation ministérielle a eu à apprécier le taux d'avancement des travaux de restauration du site, qui sont également en cours. Les membres de la délégation n'ont pas manqué de s'interroger sur le revêtement, improvisé sur la brique rouge et qui dénature le site. Un même constat qui a fait réagir au début des travaux les membres de la société civile, à leur tête les animateurs de l'association de sauvegarde des sites historiques de la wilaya de Béjaïa, sans qu'ils soient entendus. La direction de la culture avait, certes, organisé une rencontre entre le bureau d'études choisi – car détenteur d'un agrément du ministère de la Culture –, l'Ordre des architectes et les présidents des associations concernées. Cependant, les travaux ont été poursuivis, au grand dam de ceux qui constatent de visu que le revêtement changeait la physionomie d'un site qui a traversé les siècles. Une chose est sûre, M. Mihoubi s'est montré sensible au passé historique de Bgayet, la ville de culture et de civilisation. Il a ainsi proposé d'aider à organiser des rencontres avec des spécialistes espagnols, puisqu'ils sont aussi concernés par ce site qu'ils ont eux-mêmes édifié. Il compte obtenir dans le cadre de la coopération avec les autorités espagnoles une prise en charge des travaux de restauration du site. Le ministre a poursuivi son périple par la visite des chantiers de construction du futur siège de la direction de la culture, ainsi que celui de la bibliothèque, dite de lecture publique. Il a souhaité voir représenter sur la façade de la nouvelle institution un élément de l'architecture locale, absent sur les planches et maquettes exposées. Le ministre a ensuite donné des instructions fermes sur les modalités d'acquisition des collections de livres. L'approvisionnement doit se faire exclusivement auprès des librairies locales, ce qui devrait susciter la création de nouvelles librairies et par-là même stimuler le marché du livre. Dernière escale, le musée Bordj Moussa, où il a eu à donner le coup d'envoi à la 13e édition des Journées cinématographiques de Béjaïa. Une reconnaissance officielle du festival par les autorités politiques. Il faut dire qu'il fut un temps, pas si lointain que cela, où les Rencontres avaient failli disparaître ; on voulait les délocaliser. À signaler que M. Mihoubi a eu à discuter avec les citoyens de Béjaïa avant de se voir offrir des livres sur l'histoire de la ville et de la région. Une des filles de Sadek Lebdjaoui l'avait aussi interpellé sur la nécessité pour elle de créer une fondation du nom de son illustre père. Le ministre avait acquiescé et proposé l'aide de son département dans la compilation de l'œuvre du maître et de publier des ouvrages à son sujet. M. O