"Trois classes ont été réalisées en surélévation sur trois autres salles dont les piliers soutiendraient difficilement cette grosse charge. Nos enfants sont en danger car en cas de légère secousse tellurique ou de rafales de vents violents, le bloc pourrait s'effondrer facilement", a révélé le premier vice-président de l'association des parents d'élèves. Si dans la plupart des écoles primaires de la commune rurale d'Aït Yahia Moussa (25 kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou), les conditions de travail sont assez bonnes, ce n'est pas le cas de l'école primaire du village Chérifi situé à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu communal. Selon le premier vice-président de l'association des parents d'élèves, Karim Bendaoui, le seul bloc pédagogique de l'établissement n'est pas assez solide. "Trois classes ont été réalisées en surélévation sur trois autres salles dont les piliers soutiendraient difficilement cette grosse charge. Nos enfants sont en danger car en cas de légère secousse tellurique ou de rafales de vents violents, le bloc pourrait s'effondrer facilement", a révélé notre interlocuteur. Pourtant, a-t-il enchaîné, des écrits ont été déposés au niveau de l'APC et de la direction de l'éducation. "Actuellement, cette école fonctionne en double vacation. Au rez-de-chaussée, il y a une salle de cours et une autre salle aménagée en cantine scolaire abritant aussi l'administration", nous a-t-il décrit avec précision le bloc de cet établissement. "Cela fait plus d'une année que nous demandons un nouveau bloc scolaire mais en vain", a-t-il souligné. En ce début d'année scolaire, le directeur a quitté son bureau d'environ douze mètres carrés pour y caser 22 élèves du préscolaire ainsi que les élèves de la première année. "Lundi passé, nous avons été reçus par le secrétaire général de la direction de l'éducation puis par le chef de service des constructions scolaires. Ces deux responsables nous ont bien écoutés et ils nous ont promis de diligenter une commission qui se déplacera sur le terrain afin de trouver une solution à cette situation inextricable", nous a confié, par ailleurs, le représentant de l'association des parents d'élèves. Celui-ci a fait un autre constat des plus amers par rapport à l'état de cette école. "Nous avons sollicité les autorités locales pour la réfection de l'ancien bloc scolaire mais rien n'a été fait durant ces trois mois de vacances scolaires. De nombreuses vitres cassées n'ont pas été réparées, les portes des toilettes sont toutes cassées et ne se ferment pas, les eaux pluviales provenant de la toiture suintent sur les murs... Même les ustensiles de cuisine sont lavés dans la cour. La citerne d'eau n'a pas de robinet. En tout cas, toutes ces carences ont été signalées à l'APC mais il n'y a eu aucune réaction, à ce jour", a précisé le vice-président de l'APE qui rappelle par la même occasion que même le personnel enseignant n'est pas stable. "Chaque début d'année, c'est un nouveau personnel qui est en poste. Pour cette rentrée scolaire déjà, un enseignant de tamazight et un autre de langue française manquent à l'appel", dira encore le parent d'élèves qui a tenu à conclure que "l'APE de l'école primaire tire la sonnette d'alarme et interpelle les responsables à tous les niveaux pour s'intéresser quelque peu à cet établissement sinistré avant que des conséquences fâcheuses ne surviennent". O. G