Les parents d'élèves de l'école primaire M'hamed Larbi Ikhlef, sise à la rue Kouider Rabah, dans la commune de Mouzaïa, s'insurgent contre les mauvaises conditions dans lesquelles étudient leurs enfants. Cet établissement, qui accueille plus de 500 élèves, est dans un état de délabrement et d'abandon avancé. «Les salles y sont surchargées et insuffisamment éclairées. Estrades en béton détériorées, vitres cassées, murs sales et tableaux noirs à même le sol : tel est l'environnement dans lequel étudie notre progéniture», s'insurge un parent d'élève. Faute d'une bonne étanchéité, certaines classes du premier étage connaissent des problèmes d'infiltration d'eaux pluviales. Pourtant, plusieurs mois avant la rentrée scolaire, les responsables de l'association des parents d'élèves ont interpellé les pouvoirs publics afin qu'ils entament des travaux de réfection, en vain. La cour de l'école, censée être un espace de détente et de jeux pour les élèves, est recouverte de bitume mal dosé. Des nids-de-poule y sont visibles en plusieurs endroits. En temps de pluies, les flaques d'eau rendent les déplacements quasiment impossibles. Pis encore, l'eau manque dans les sanitaires, les portes sont défoncées, les fils électriques sont apparents et le mur de clôture risque de s'effondrer à tout moment. Se pose également le problème de l'inexistence d'une cantine scolaire. «Pour le goûter, nos enfants ont droit, chaque jour, à un pot de yaourt et du fromage à l'odeur douteuse», déclare un parent d'élève. En plus de tout cela, à l'entrée de l'école, rien n'indique qu'il s'agit d'un établissement scolaire. Il n'existe aucun écriteau sur le fronton ni d'emblème national au-dessus de ce qui ressemble à un portail de l'entrée d'une structure scolaire. «Nos enfants sont exposés à tous les dangers dans cette école. Ils côtoient des rats, et il y aurait même une suspicion de présence de certains reptiles. Nous espérons que des dispositions d'urgence seront prises dans l'immédiat», se révolte une maman d'élève. Contacté à ce sujet, Khaled Belreka, vice-président à l'APC de Mouzaïa, annonce qu'une enveloppe financière de plus de 3 milliards a été accordée par la wilaya afin d'entamer des travaux de réfections dans les 19 écoles primaires que compte la daïra de Mouzaïa. Selon ses dires, l'école M'hamed Larbi Ikhlef a bénéficié de la plus grande part : «Outre les travaux de menuiserie, de plomberie, de peinture, la réfection des sanitaires..., la cour de cet établissement sera dotée d'une surface en matico», explique-t-il. Notre interlocuteur avance la date du 15 décembre, coïncidant avec les vacances scolaires, pour le début des travaux. La construction d'une cantine y est aussi programmée. Ce projet coûtera près de 8 millions de dinars.
