Il lui a longtemps résisté mais elle a fini par avoir raison de lui. Sa maladie, qu'il traînait depuis quelques années, le consumait telle une bûche dans une antre, et ce qui devait arriver arriva avant-hier en fin de journée. Salem Hammoum nous a quittés sur la pointe des pieds, à l'âge de 65 ans. Bien qu'attendue tôt ou tard, la nouvelle est tombée tel un couperet, jetant émoi et tristesse, dans sa région comme dans les rédactions locales à Tizi Ouzou où il bénéficiait d'une grande estime. Salem, l'ami de tous a été inhumé, hier, au cimetière de son village, Ihitoussen, dans la région de Bouzeguène, en présence d'une foule immense venue lui rendre un dernier hommage. Sa famille, ses amis, ses confrères, des élus dont le P/APW, et des centaines d'anonymes étaient venus non seulement l'accompagner vers sa dernière demeure mais témoigner de l'homme exemplaire qu'était le correspondant du Soir d'Algérie qui, depuis ses débuts dans ce quotidien en 1999, s'est fait remarquer pour sa modestie, son honnêteté et sa discrétion qui lui ont fait vite fait de gagner aussi bien l'estime que le respect de ses confrères dont la plupart le considérait plutôt comme un frère. C'est en 2009 que Salem a découvert cette tumeur qui allait affaiblir peu à peu son corps. Une tumeur qui n'allait toutefois jamais altérer et encore moins ébranler sa force morale, qu'il a su conserver jusqu'à ses derniers jours. En 2014, Salem obtint une prise en charge en France. Ce qui lui attira les foudres de certaines plumes aussi sordides que vénéneuses qui, nous confiait-il, lui faisaient plus mal que sa maladie. À son retour au pays, Salem, le défenseur des sans voix, est cloué sur son fauteuil roulant mais gardant son moral d'acier au point qu'aux confrères qui lui rendaient visite, il préférait parler du musée du village et autres projets que de sa propre santé qui ne cessait pourtant de se dégrader. Salem s'est éteint lundi aux environs de 17h. Adieu l'ami. Adieu frère ! S. L.