Avec ces nouveaux équipements, les complices qui signalent aux autres conducteurs qui roulent en sens inverse, via des appels de phares, l'existence de dispositifs de sécurité routière, seront interceptés. Annoncés, il y a quelques mois par le département de la télématique, relevant du commandement de la Gendarmerie nationale, pas moins de 571 nouveaux radars de type Gatso (Doppler) sont opérationnels depuis hier à travers l'ensemble du territoire national. Ces radars, embarqués sur des véhicules banalisés et qui sillonneront, de jour comme de nuit, les points noirs, sont dotés des dernières technologies, comme les caméras en haute définition, l'infrarouge et le GPS. Lors d'un point de presse, le général Guir Badaoui, chef de service de la télématique, a indiqué que "ces radars prendront en charge les deux sens de la voie publique, enregistrent en instantané les excès de vitesse, déterminent avec une totale précision le type d'infraction, enregistrent les vidéos filmées pour le besoin de la sécurité publique et constituent une base de données pour blacklister les chauffards et les récidivistes". Egalement équipés de système d'information à distance, ces radars transmettent l'infraction aux 48 groupements de wilaya de la Gendarmerie nationale et affichent les données liées à la conduite dangereuse (dépassements inadéquats, slaloms, circulation sur la bande d'arrêt d'urgence, etc.). Ces données seront transmises aux pouvoirs publics pour prendre des décisions conformément à la loi en vigueur. "Ce type de radars aidera sensiblement nos services à se préparer au permis à points, d'une part, et contribuera à juguler l'hécatombe sur nos route, d'autre part. Aussi, cette liste noire servira ainsi de base de données aux services compétents", a encore expliqué le colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication à la GN. Ces radars seront installés en fonction des besoins des wilayas, avec un système de flexibilité dans leur mobilité. Ils s'ajoutent aux 500 radars déjà existants, et qui seront affectés pour contrôler et surveiller les chemins communaux et de wilaya. "Nous allons passer à la lutte contre les accidents de la route au plan répressif. Avec 4 000 morts et 35 000 blessés, nul ne peut rester indifférent. Les transports de marchandises et les bus qui circulent sur la voie de gauche et qui causent de graves sinistres seront traqués par les brigades mobiles. Les conducteurs qui mettent en danger la vie des autres seront pourchassés par ces radars et par les 18 pelotons de la sécurité routière sur l'autoroute Est-Ouest. Du coup, leur répartition est déterminée selon le classement des secteurs où les sinistres et les dangers sont perceptibles", a indiqué M. Badaoui. Selon le colonel Mohamed Triki, responsable de la sécurité routière, une campagne de sensibilisation, dédiée aux chauffeurs des poids lourds, aura lieu au mois de novembre prochain. À la question de savoir si des décisions sont prises à l'encontre des personnes qui délivrent illégalement un second permis de conduire, M. Badaoui a révélé que "ces infractions seront définitivement radiées des pratiques d'ici à fin 2015, et ce, avec la numérisation des données des conducteurs". F. B.