L'élaboration du fichier d'identification des immeubles classés IMR (immeuble menaçant ruine) suit son cours, avec l'avis technique du CTC. Bonne nouvelle pour les sans-logis de Hussein Dey qui vont apprécier d'ici peu la joie d'habiter un foyer décent, a-t-on appris du maire, Sedrati Mohamed. L'"info" a de quoi réjouir plus d'un mal-logé, puisqu'elle ambitionne d'éradiquer ce qui reste des "poches" des bidonvilles éparpillées çà et là à Hussein Dey et de faire d'Alger "une capitale sans bidonvilles", dixit Abdelkader Zoukh, à l'issue de l'extraction du méga-bidonville de Hay Erremli du plan cadastral du Gué de Constantine. "L'opération de relogement, qui en sera à sa seconde vague, aspire à reloger une vingtaine de familles qui habitent actuellement dans des conditions précaires au 6, rue de Tripoli, ainsi que 22 autres familles dont les habitations menacent ruine à l'immeuble classé IMR au n°27 de la même avenue", a déclaré notre interlocuteur. "Auparavant, il y a eu, durant la première opération de relogement, l'évacuation et l'attribution de logements neufs aux 120 familles issues des sept immeubles IMR qui menaçaient également ruine. Du reste, l'élaboration du listing d'une dizaine d'immeubles classés IMR n'est pas pour autant exhaustive, du fait que le fichier d'identification IMR suit son cours et s'en va, malheureusement, en augmentant avec l'avis technique de notre partenaire le CTC. Donc, ce n'est qu'à l'issue de l'inventaire d'IMR que l'on pourra exprimer auprès de la wilaya d'Alger les besoins réels de nos concitoyens en matière de logements sociaux, notamment pour le départ urgent d'une dizaine de familles à la rue Ali-Daïd. Mieux, le logement social ira aux familles nombreuses qui souffrent de l'exiguïté et de la promiscuité dans leurs vétustes demeures", a-t-on su de notre interlocuteur. Outre cela, les autorités prévoient d'évacuer également 34 familles du bidonville de Houmat Tchoualeq (quartier des Chiffons) sise à la rue Moussa-Hamadache, qui est une ruelle perpendiculaire à la rue Maghni-Boudjemâa (ex-Parnet). "Après ça, on fera de ces lots parcellaires un lieu de détente destiné exclusivement à la gent féminine, où il sera loisible à ces dames de s'épanouir à la piscine et à la salle de fitness que nous projetons de construire dans ce lieu-ci", a tenu à préciser notre interlocuteur. Autre urgence de l'heure, l'impérieux acte d'éradiquer le bidonville si judicieusement et adroitement dissimulé à la vue des passants du chemin Fernane-Hanafi (ex-Vauban), où habite une vingtaine de familles. Quant à l'incommode dossier des cas de squat de caves et de terrasses d'immeubles, on compte, selon le maire, 90 constructions illicites élevées sur les terrasses d'édifices et 45 occupations illégales de caves de bâtisses. "La situation est aussi épineuse, du fait qu'il reste à solutionner moult cas d'autant plus délicats qu'obscurs d'une multitude de squatteurs de classes et autres dépendances d'établissements scolaires." C'est dire qu'il y a énormément à faire au chapitre du recouvrement des infrastructures du département ministériel de l'Education nationale, et la tâche n'est pas une sinécure. Au demeurant, à l'exception de la cité Amirouche et de l'immeuble la Résidence qui sont contigus au chemin Fernane-Hanafi, l'intégralité du parc immobilier de Hussein Dey s'en trouve aujourd'hui détériorée, voire délabrée, eu égard aux vicissitudes du temps et aux affronts perpétrés par la main de l'homme. Si tant est que les façades d'immeubles sont lépreuses et les saillies des balcons ne sont guère rassurantes, d'où l'urgence d'ordonner l'ouverture de chantiers de confortement d'immeubles, à l'instar de ce qui se fait du côté d'Alger-Centre. "Certes, le parc immobilier de Hussein Dey se doit d'être fortifié, à condition toutefois que l'autorité de la wilaya d'Alger consent à délier les cordons de la bourse. En attendant, nous envisageons de convaincre nos concitoyens de contracter l'assurance multirisque habitation pour impliquer, sinon responsabiliser le citoyen dans la maintenance de sa propriété bâtie", a conclu notre interlocuteur. Nous quittons cette paisible ville de la banlieue de l'est d'Alger avec l'amer sentiment qu'il y a péril en la demeure à Hussein Dey, qui s'effrite un peu plus à mesure que le temps passe. Alors, osons une question à brûle-pourpoint ! Bien qu'elle soit seule aujourd'hui, Hussein Dey n'a pas cessé de péricliter au grand désarroi de ses habitants, alors que la ville se portait si bien jusqu'en 1984, lorsqu'elle englobait en ses murs quatre communes et pas des moindres, dont El-Maqaria (ex-Leveilley), Bachdjarah, Gué de Constantine et Bourouba (ex-La Montagne). L. N.