Sans charmer ni convaincre personne pour autant, le Mouloudia d'Oran a décroché, hier après-midi, au stade Ahmed-Zabana, une importante victoire aux dépens d'un DRBT joueur, mais sans réalisme offensif. Le Diffaâ s'était pourtant mis rapidement à l'attaque, mettant d'entrée de jeu la défense oranaise à rude épreuve, lorsque Daouadji s'est retrouvé seul face à Natèche. Mais écrasant trop sa tentative de près, l'attaquant de Tadjenanet a offert au gardien mouloudéen l'occasion de bien se coucher pour annihiler cette première alerte (4'). La réaction du MCO n'a point tardé puisque moins de 120 secondes plus tard, Zaâbiya reprit quasiment à la Zlatan un corner bien brossé par Okbi pour battre à bout portant Belalem et ouvrit la marque (6'). C'était, néanmoins, la seule fois où le onze de Jean-Michel Cavalli s'était montré menaçant tant la domination de la troupe à Liamine Bougherara lui était supérieure sur le double plan du jeu et de l'organisation. Haddad, dont la puissante frappe a été repoussée par Natèche (22'), et Daouadji, dont le tir croisé a flirté avec le montant gauche du même Natèche, confirmeront, d'ailleurs, cette vérité du terrain que même le centre-tir d'Okbi sur la transversale à la 42e minute de jeu ne pût contester. Il était, toutefois, bien écrit qu'en dépit de la qualité du jeu proposé par le séduisant promu, c'était le peu enthousiasmant MCO de Cavalli qui finira par avoir le dernier mot. Et c'est sur un véritable coup du sort, symbolisé par cette incompréhensible et tellement maladroite faute de main de Guennoun, sanctionnée d'un penalty transformé par Benyahia, que les Oranais ont fait le break peu avant l'heure de jeu (58'). Ayant déjà bétonné son arrière-garde avec l'entrée de Benamara en remplacement de Demmane (53') qui avait lui-même suppléé un Zaâbiya sorti sur blessure à la 23e minute, Cavalli pouvait alors suivre, avec une relative tranquillité, le dernier tiers de cette joute, sa "défense à six" ayant fait le job assez proprement pour réussir son premier "clean sheet" de la saison. R.B.
