Alors que le conflit fait partie d'un processus de décolonisation inachevé relevant de la responsabilité de l'ONU en attente de sa décolonisation par le biais d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a qualifié hier d'"escalade dangereuse" la visite du roi du Maroc, Mohammed VI, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Dans une déclaration rendue publique par le ministère sahraoui de l'Information, le Front Polisario et le gouvernement de la RASD ont dénoncé le contenu du discours du souverain marocain à Layoune, en exprimant notamment leur rejet du langage "des menaces, d'intimidation et d'intransigeance". Le Front Polisario a réitéré sa "condamnation de la visite du roi du Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental, ainsi que tout ce qui l'a précédé et accompagné comme état de siège, répression, menaces, arrestations et provocations physiques, psychologiques et harcèlement contre les civils sahraouis sans défense". Rappelant à l'occasion "le statut juridique du Sahara occidental, faisant partie des territoires non autonomes et peuples coloniaux, en attente de l'exercice du droit à l'autodétermination et à l'indépendance", le gouvernement sahraoui a "exhorté l'ONU à assumer ses responsabilités et à exercer les pressions nécessaires contre le royaume du Maroc, afin de parachever la décolonisation du Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui de s'exprimer librement sur son avenir". Dans le même ordre d'idées, il a appelé à l'application des exigences du droit international et du droit international humanitaire, pour mettre fin au pillage illicite par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental, assurer une protection pour les Sahraouis de l'oppression marocaine à travers l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection et au suivi de la situation des droits de l'homme et à l'accélération de la libération des prisonniers politiques sahraouis, à leur tête le groupe de Gdeim Izik. M. T.